Thème 3 : Comment planifier, mettre en œuvre et financer notre transition énergétique ?
3.4 - Encourager les initiatives individuelles dans un objectif de justice sociale et d’équité
Selon vous, comment pourrait-on favoriser la mobilisation de chacun (1 réponse au choix) ?
- Un accompagnement de leurs choix pour contribuer à la transition énergétique par l’Etat ou les collectivités via des incitations financières individuelles par exemple
- Une plus large place faite au sujet de la transition énergétique dans le débat public et dans les médias
- Une implication plus importante des individus dans les projets ou la décision, à travers notamment une meilleure écoute ou en soutenant leur action
- Autre proposition
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Publié le 18/01/2023 - 18h29
MENARD Isabelle
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B - Une plus large place faite au sujet de la transition énergétique dans le débat public et dans les médias
Je pense que la majorité des gens a conscience du changement climatique et de la nécessité des changements, mais sans avoir réellement conscience de l'ampleur des changements nécessaires et de l'urgence de les mettre en œuvre. Il convient de davantage communiquer sur les enjeux, les informations scientifiques et surtout les solutions à mettre en œuvre, qu'elles soient collectives ou individuelles. Il faudrait que chacun puisse avoir conscience des impacts de ses choix personnels, par exemple dans ses choix de consommation (tomates en hiver, produits venus d'Asie, films en streaming etc). Je suis convaincue que l'on peut réduire notre impact carbone personnel sans forcément réduire significativement notre niveau de confort (mais en étant prêt à s'adapter). Encore faut-il être bien informé, ce qui suppose une bonne formation des médias (svp arrêtez de vous réjouir d'une journée ensoleillée à la météo, quand les sols sont à sec et que la végétation dépérit et les cours d'eau se vident).
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Publié le 18/01/2023 - 18h22
Bernard Dujardin
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D - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
- RTE signale ainsi que la doctrine du pollueur-payeur est appliquée à contresens : le consommateur français est convié avec son obligation d’achat à subventionner l’énergie décarbonée cédée à bas prix à ses voisins polluants. De ce constat, l’étude des Futurs énergétiques 2050 ne tire aucune leçon et ne détecte aucun vice plus ou moins caché dans le paradigme appliqué à la politique de l’énergie électrique. Cette absence n’est pas compréhensible. Deux points méritent d’être relevés et d’en tirer les leçons : la concurrence et l’interconnexion. - La concurrence au sein du système électrique français. « Je me suis exprimé de manière générale sur l’ouverture à la concurrence des systèmes électriques en disant qu’elle avait été une erreur, ce que je pense toujours. Nous avons essentiellement perdu notre temps à faire quelque chose qui n’a apporté aucun élément positif. Cette ouverture à la concurrence a juste servi à enrichir des distributeurs, à divertir de la rente par rapport aux propriétaires des dispositifs de production et à créer des effets de volatilité dans les prix de marché dont nous voyons les effets en ce moment. Il ne faut donc pas aller encore plus loin dans cette direction. » Ainsi s’exprime le professeur M devant la « Commission d’enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France de l’Assemblée nationale », le 2 novembre 2022. Tout est dit. Comment assurer la sécurité de la distribution d’un bien de première nécessité qui transite de son site de production à son point de consommation à 300 000 km/s dans un système en réseau démultipliant les « responsabilités » entre un monopole de transport, une cohorte de producteurs diffus d’énergies obligeamment achetés par le réseau, un club de courtiers (traders) qui achètent et vendent à terme une marchandise non stockable et un fournisseur d’énergie pilotable décarbonée à haute valeur d’usage contraint de vendre à perte sa production ? Sauf erreur, ni la DG Énergie de la Commission, ni la Direction générale de l'énergie et du climat n’ont publié la moindre étude faisant le bilan de l’ouverture à la concurrence du marché de l’électricité pour les producteurs et pour les consommateurs. Au 20 h de France 2, le 1er février 2021, quelques mois avant le choc électrique de l’automne, une brève analyse est diffusée : « L’ouverture d'EDF à la concurrence a fait grimper les prix ; une facture qui explose pour tous les Français. Depuis l’ouverture à la concurrence, l’indice des prix à la consommation de l’électricité a augmenté de 60,36% entre 2020 et 2006. Pour faire de la place aux 33 fournisseurs d’électricité différents, les pouvoirs publics ont en effet augmenté davantage les tarifs régulés. "Il faut que les tarifs soient suffisamment élevés pour permettre aux nombreux concurrents d’EDF d’avoir un espace concurrentiel.", explique Raphaël Boroumand, professeur associé à l’École d’Économie de Paris. » Conclusion : si l’électricité, un bien de première nécessité, est trop bon marché, il ne peut pas y avoir de saine concurrence. La concurrence est inutile. Le tableau ci-dessous montre que la concurrence ne s’exerce que sur une part limitée à 42% de la valeur ajoutée de l’achat d’énergie. De ce fait et comme tous les électrons se ressemblent (bien fongible), normés par les voltages et la période imposés par le gestionnaire du réseau, l’incidence de l’ouverture à la concurrence de l’électricité sur le pouvoir d’achat des consommateurs, multipliant les intermédiaires parasites, est négative sur leur budget. Facture d’électricité d’un logement de 70 m2 du 17/09 au 16/11/2022 € % % prix énergie Énergie kWh 234 1 Turpe acheminement abonnement 14,06 6,01 Turpe acheminement consommation 5,47 2,34 Turpe totale 19,53 8,35 73,2% Prix énergie net 26,68 11,40 100,0% Taxes (TCFE + CSPE + CTA) 4,86 2,08 18,2% Turpe + taxes 24,39 10,42 91,4% TVA 7,98 3,41 Turpe + taxes + TVA 32,37 13,83 121,3% Total 63,45 27,12 237,8% Sur la facture, le prix des kWh ne constitue que 42% de la somme à payer. - L’interconnexion. Vu de la Commission, ce « chef-d’œuvre » de la construction européenne assure la libre circulation des électrons au sein de l’UE. Son objectif est d’optimiser le système de production en équilibrant les excédents des uns avec les déficits des autres. En théorie, l’interconnexion n’a que des vertus. En pratique, elle fait face à deux graves inconvénients. - Une interconnexion cohérente nécessite un réseau monopolistique au sein de son espace opératoire et une commune structure de tarification. Or l’interconnexion européenne est faite d’autant de réseaux et de structures de tarification que d’États. Dans le cas de la France, la tarification est basée sur une péréquation nationale indifférente à la distance de livraison. Le coût de cette péréquation est fondu dans le TURPE pour les 94 départements contigus et dans la CSPE pour les départements zones non interconnectées (ZNI). Aucune comptabilité analytique publiée ne compare les coûts de la péréquation par abonné au réseau en fonction de la localisation de son compteur sur le territoire national. Il n’est pas envisagé à Bruxelles d’harmoniser les réseaux en termes de tarification et de sécurité de leur système de transformation / transport. La péréquation si elle est appliquée dans tous les pays restera nationale. Les pays à forte densité de peuplement comme les Pays-Bas bénéficient d’avantages certains sur les pays à faible densité de peuplement et/ou à excroissances insulaires. La solidité de la chaîne de solidarité électrique créée par l’interconnexion est celle du maillon le plus faible. Le risque de rupture s’aggrave avec la longueur de la chaîne. Le black-out, c’est-à-dire la disjonction en cascade des nœuds de réseau, coupe le courant sur une grande partie voire sur l’ensemble du territoire desservi par l’interconnexion.
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Publié le 18/01/2023 - 18h20
EricZig
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C - Une implication plus importante des individus dans les projets ou la décision, à travers notamment une meilleure écoute ou en soutenant leur action
Rien à dire de plus.
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Publié le 18/01/2023 - 18h16
PascalP
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A - Un accompagnement de leurs choix pour contribuer à la transition énergétique par l’Etat ou les collectivités via des incitations financières individuelles par exemple
apporter la meilleure aide aux citoyens via un service de proximité à même de les aider à gérer cette transition.
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Publié le 18/01/2023 - 18h06
Sébastien LQ
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D - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
En formant/sensibilisant les individus (élus, dirrigeants, citoyens, etc.) au sujet. Puis, effectivement, en les impliquant dans les décisions & projets (votes, mouvements citoyens, financements participatifs, etc.)
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Publié le 18/01/2023 - 18h03
Les Voix Du Nucléaire
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B - Une plus large place faite au sujet de la transition énergétique dans le débat public et dans les médias
L’association les Voix du Nucléaire donne sa réponse à la consultation publique. Notre objectif est de faire reconnaître et de promouvoir le rôle du nucléaire dans la transition énergétique. L’énergie nucléaire est une condition déterminante de la mise en place de systèmes électriques à la faible empreinte environnementale et climatique, fiable et abordable pour les populations. Pour l’horizon 2050, nous avons établi un scénario, appelé “TerraWater” disponible ici: https://www.voix-du-nucleaire.org/terrawater-telechargement/ Nous y privilégions une approche par la constitution de marges de production plutôt que par la flexibilité de la demande, dans un objectif de robustesse, solidarité et souveraineté. Toutes les énergies bas carbone y ont une place importante, mais surtout propre au rôle que leurs caractéristiques physiques leur permettent de jouer, optimisant les bénéfices qu’elles sont chacune en mesure d’apporter au système électrique dans son ensemble Deux points nous semblent devoir être considérés comme conditions nécessaires à la mobilisation des populations autour de la transition énergétique: Une information juste, équilibrée et factuelle, qui ferait la part belle à la science et aux faits, eux-mêmes présentés distinctement des opinions et autres interprétations en situation de controverse. Une controverse n’est pas une question qui n’a pas été tranchée par les faits ou par la science, mais un point de désaccord entre individus, et sa mise en parallèle des faits, la porte ouverte à tous les conspirationnistes. Que ce soit dans le cadre de la transition énergétique comme dans les autres domaines de la décision démocratique, l’infantilisation du public nous semble particulièrement contre-productive. Dès lors que le public montre un intérêt pour une information et que celle-ci lui est transmise, les décisions auxquelles il arrive relèvent plutôt d’une approche raisonnable et raisonnée. Respecter l’intelligence des citoyens en leur transmettant une information éclairée, établie sur la base du consensus scientifique, est une des meilleures manières de lui faire confiance. Confiance qui, rappelons le, constitue le socle de notre modèle démocratique et collaboratif. L’approvisionnement énergétique devant être considéré comme une mission de service public. Il est à cet égard essentiel que cette mission soit portée au niveau national, de sorte que sa conception et sa gestion soient optimisées, les ressources qu’il emploi et les services qu’il rend soient portés de manière équitable, auprès et pour tous, et que cet approvisionnement plus que stratégique soit garanti au service des populations, aujourd’hui et à l’avenir. Il ne doit pas, au nom d’un individualisme qui ne dit pas son nom ou d’intérêts privés ou identifiés, être rendu dépendant des capacités, moyens, appétences, situations, ou niveaux de disponibilité des individus, créant autant de situations différentes et par essence inéquitables qu’une privatisation complète de ce service public entraînerait, d’autant plus si les coûts, financiers et autres, associés à ces choix individuels devaient être assumés par la collectivité.
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Publié le 18/01/2023 - 17h47
CCA
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B - Une plus large place faite au sujet de la transition énergétique dans le débat public et dans les médias
L'aspect financier ou une obligation de mise en conformité pousse généralement les gens à se mettre en action (en positif ou en négatif). Cependant, pour sortir de cela, il semble nécessaire de vulgariser le plus possible les sujets de la transition énergétique par des exemples concrets, simples qui touchent les citoyens au quotidien, en travaillant au niveau scolaire... Beaucoup de fausses informations, d'idées reçues circulent qui viennent freiner depuis longtemps les initiatives en faveur de la transition, il y a un travail énorme de pédagogie et d'information à faire du fait de la peur du changement. Les gens oublient qu'il n'est pas "normal" d'avoir de l'électricité aussi facilement tout comme pour l'eau potable, d'autant plus que le vrai prix de ces services n'a jamais été appliqué sur les factures des consommateurs. C'était un prix "politique", ce qui complexifie la bonne compréhension de la situation actuelle et de l'urgence à agir. Nous sommes sur des sujets qui nécessitent de prendre le temps de poser et de faire les choses dans une société où tout doit être instantané !
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Publié le 18/01/2023 - 17h46
Mathilde_lsp
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B - Une plus large place faite au sujet de la transition énergétique dans le débat public et dans les médias
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Publié le 18/01/2023 - 17h44
Kanaky
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D - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
Désolé mais les trois propositions (A,B,C) me paraissent toutes importantes (nécessaires). Je souhaiterais ajouter une proposition personnelle: Lorsqu'un produit nouveau vient sur le marché on lui attribue un coût supplémentaire pour le "recyclage" "collecte" etc. Ce coût est plus ou moins bien vécu mais reste apparenté à une "taxe". En tant que consommateur qui se veut responsable, je souhaite que l'évaluation du coût écologique total (fabrication du produit et des emballages, transport, recyclage, conséquences écologiques, etc) soit réalisé par un organisme officiel et évalué de façon transparente avant sa mise sur le marché pour faire partie intégrante du prix de vente. Ainsi, le consommateur aura vite fait de faire le "tri" des produits éco-[mot modéré]çus.
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Publié le 18/01/2023 - 16h23
toph
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D - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
taxer les produits en fonction de l'impact écologique et de l'intérêt social
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