Agir individuellement et collectivement
20/12/2022 - 21h38
Deux voies peuvent être envisagées pour aller vers la neutralité carbone : 1) Permettre à chacun de comprendre la situation et les moyens à sa disposition pour agir à son niveau. Autrement dit, laisser chacun apporter en pleine liberté sa pierre à l’édifice en espérant qu’une conscience collective et largement majoritaire émergera dans le monde. 2) Mettre en place des mesures collectives plus contraignantes (réglementations, incitations économiques, disparition programmée de biens ou services émetteurs de carbone, etc.) La première voie est utopique mais essentielle pour rendre la seconde acceptable. Ces deux voies sont complémentaires et nécessaires l’une à l’autre. Le défi est de trouver le dosage qui fonctionne pour que les mesures contraignantes n’entrainent pas d’explosions sociales grâce à un consensus rendu possible par la réalisation d’actions individuelles librement décidées. La première voie passe par une information en profondeur des mécanismes émetteurs de carbone et des comportements sociaux qui les engendrent. Les scientifiques, enseignants, acteurs sociaux et politiques, médias, etc. doivent s’exprimer bien davantage sur ce sujet. Des concertations, débats, etc. doivent être facilités. Il doit en résulter une hiérarchisation de ces mécanismes et des actions qui permettent d’agir avec le plus d’efficacité (i.e. quel est la quantité de CO2 non produite en baissant d’un degré la consigne de son thermostat, en évitant un déplacement de 10 km en voiture, en écourtant sa douche d’une mn, en éteignant 1 lampe à diode, …). Il est important que chacun puisse mesurer son impact carbone et l’efficacité de ses actions pour les réduire. Pourrait-on disposer d'un moyen de mesure ? Une action non mesurée ne peut pas être contrôlée et ne peut pas révéler son intérêt. La seconde voie est orientée vers la sobriété (carbone, matières premières, impact sur la bio-diversité) et l’équilibre à trouver entre l’acceptabilité sociale, l’efficacité, et la nécessité. De nouveaux modes de vie doivent se construire qui nécessitent le développement d’une culture de respect de la vie (sous toutes ses formes) et des conditions qui la permettent. Cela sous-entend une « culture » tout court et donc une élévation permanente des capacités de compréhension qui est un défi considérable pour l’enseignement, la formation et l’éducation.
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