Climat et énergie

Ateliers France Net Zéro Albi Lycée Rascol – 13 décembre 2024

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Page dédiée aux ateliers France Net Zéro qui se sont déroulés à Albi au Lycée Louis Rascol le 13 décembre 2024

Typologie des participants : professionnels du secteur privé dans différents secteurs d’activité, professionnels du secteur public (services de l’État, collectivités locales), membres d’associations, étudiants lycéens, retraités.

1) Synthèse des résultats des participants

A Albi, 4 groupes ont oeuvré pour créer leur stratégie nationale bas carbone, voici une
synthèse des résultats obtenus :

Un groupe a réussi à atteindre la neutralité carbone : son scénario mise principalement sur le secteur des terres pour le puits de carbone, et a su décarboner complètement le secteur du bâtiment. Néanmoins, le scénario génère des risques et le bouclage forêt n’est pas optimal (dépendance aux importations de bois). Ce qui ressort des scénarii les plus éloignés de la neutralité carbone est un secteur agricole, industrie ou transport pas assez décarboné, et un investissement insuffisant dans les puits de carbone naturels.

2) Les choix faciles et difficiles pris par les groupes pour atteindre la neutralité

Les groupes ont globalement considéré les mêmes choix comme faciles ou difficiles. Pour l’agriculture, tous les groupes tombent d’accord sur l’importance de la réduction de la consommation de protéines et la réduction du gaspillage alimentaire. Les groupes n’ont cependant pas les mêmes avis sur la diminution en nombre du cheptel bovin : certains considèrent cette mesure comme évidente et réaliste, quand d’autres la trouvent plus complexe à mettre en oeuvre.

En ce qui concerne le bâtiment, les groupes ont quasiment tous parlé de l’efficacité des pompes à chaleur pour la décarbonation des habitations, couplée à de la sobriété. Les discussions sur les surfaces habitables ont été plus longues : quasiment tous les groupes trouvent difficile le choix de la bonne surface moyenne par personne pour atteindre la neutralité carbone.

Un consensus émerge sur le transport : le covoiturage est une bonne solution pour baisser les émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements. L’électrification a souvent posé souci aux groupes : les participants font le choix de retirer des voitures thermiques du parc automobile, mais peinent à savoir jusqu’où porter l’électrification.

Enfin, pour les secteurs de l’industrie et des déchets, les participants sollicitent tous une baisse de la consommation de biens et de services. Un sujet de questionnement a été la balance commerciale, ainsi que le stockage carbone, jugé comme une technologie incertaine et d’une faible maturité par certains participants.

3) Les politiques publiques plébiscitées par les participants

• Homogénéiser l’accès aux transports publics collectifs ;
• Accompagner la transition agricole (éliminer la confrontation environnement/agriculture) ;
• Sensibiliser les jeunes : fresque du climat, empreintes carbones, nouveaux cours dans les écoles, collèges, et lycées.

4) Les discussions marquantes au sein des groupes

Dans plusieurs groupes, la représentativité de la stratégie nationale bas carbone a fait débat. Certains participants ont remis en cause la faisabilité de changements ambitieux dans le cas où les exigences ne peuvent s’appliquer qu’à une seule partie de la population :
« si je suis mitigé, c’est à cause de la question des disparités territoriales et de prise en compte des différenciations ». Le coeur de la stratégie bas carbone est son acceptabilité, et son universalisme, il faut qu’elle soit « un projet commun partagé par tous ».