Cryptoactifs "Proof of Stake" (type Bitcoin) : A réglementer de toute urgence
28/10/2022 - 00h50
Un entrepreneur qui fait des bénéfices, peut aujourd'hui facilement investir dans des mineurs de Bitcoin: sa forte consommation d'électricité réduira ses bénéfices qui échapperont donc à l'impôt et cette consommation d'électricité sera transformée en une "valeur" numérique qui elle-même échappera facilement à l'impôt. La forte consommation électrique nécessaire au minage de Bitcoin monopolisera l'infrastructure électrique. Si le réseau est en tension, on demandera aux foyers de faire des économies d’énergie, alors que les mineurs de Bitcoin, eux, devront à tout prix consommer au maximum pour générer des pertes fiscales dans le monde réel et de la « valeur » dans le monde numérique : chaque jour qui passe, les efforts d'économie d'énergie de nombreux foyers sont effacés par le minage du Bitcoin. Bref, le minage de Bitcoin est dès le départ un pillage, fiscal et énergétique, en face duquel aucune richesse n'est produite (aucun bien, ni aucun service). Le minage ne sert que l'individu "investisseur" qui gagne de l'argent sur le dos de la société sans rien lui apporter en retour. Ce préambule étant, tous les mineurs de bitcoin, en France comme ailleurs, doivent relever de vrais challenges techniques: - comment dimensionner leurs installations électriques pour réussir à transiter les courants permanents importants nécessaires au minage sans créer d'incendie ? - comment refroidir les mineurs et dissiper toute la chaleur générer par le fonctionnement poussé et permanent de l'électronique (équivalente à de supers ordinateurs) ? Un seul mineur consomme l'équivalent de 2 gros grille-pains, en permanence, sans que l'électricité ne serve à autre chose que de créer "de l'argent" pour le propriétaire du mineur (pas de création de biens ni de services). L'activité de minage, vu son objectif purement pécunier, ne prévoit par nature aucun investissement de ré-utilisation de l'énergie dissipée. Quelque soit l’origine de l’électricité consommée par les mineurs (nucléaire, éolien, solaire ou autre), combien même elle serait « verte », il s’agit d’énergie gaspillée et perdue pour la société, avec un coût (fiscal et infrastructurel) important. Si cette énergie, supposée « verte », n’était pas utilisée par les mineurs, elle le serait par d’autres activités, produisant des richesses pour la société, qui utiliseraient donc cette énergie « verte » plutôt que des énergies carbonées. Le Bitcoin est le cryptoactif principal de type Proof of Work, dont la caractéristique est d’être très énergivore. Technologiquement, c’est une solution parfaite de création d’actif numérique, c’est indéniable, mais est-ce indispensable ? Une autre technologie de cryptoactif est basée sur le Proof of Stake, dont la consommation d’énergie est 99% inférieure. L’Ethereum est récemment passé du Proof of Work vers le Proof of Stake. Il y a donc des alternatives au Proof of Work, même si elles ne sont pas aussi « parfaites » pour les puristes techniques (qui ont raison, techniquement). Règlementer très strictement le Bitcoin et le Proof of Work pour en réduire la consommation d’électricité n’aurait aucun impact sur la société, ne demanderait aucun effort, préserverait nos impôts et nos infrastructures électriques… et réduirait donc fortement notre consommation d’énergie en plus de respecter les efforts d’économie d’énergie que chacun tente de déployer. Une interdiction du minage en France ne me choquerait pas. Le rapport bénéfice / risque étant extraordinairement bon. Ce n’est pas mon style économique d’interdire, mais si le minage était interdit en France, tout le monde resterait libre de gérer du Bitcoin, d’en posséder voire d’en miner à l’étranger là où cela est possible. Ce serait un choix de société. Enfin, attention au lobbying et au greenwashing qui se met en place sur le sujet, avec une organisation de mieux en mieux en place, notamment avec l’ADAN, qui arrive à soumettre des propositions d’amendements aux lois sur le numérique, sous prétexte d’avancées technologiques. Laissons la place au développement des cryptoactifs, certes, mais surtout pas sur la base du Proof of Work.
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RomH
31/10/2022 - 17h47
Les cryptoactifs Proof of Stake (Ethereum ou autres) consomment 99% moins d'énergie que les cryptoactifs Proof of Work (Bitcoin essentiellement). Le Bitcoin n'a rien d'économe ni en énergie totale, ni en énergie rapportée à la transaction. Par ailleurs, l'essentiel du minage réalisé en France échappe à l'impôt, permet d'éviter de payer des impôts et ne prend pas compte les coûts qu'il induit sur les infrastructures électriques ni les surcharges qu'il induit (tension de gestion) dont les mineurs se moquent totalement... même lorsque l'électricité est payée, ce qui est souvent évité : c'est un pillage en bon et due forme. La plupart des cryptoactifs autres que le Bitcoin, ceux basés sur le Proof of Stake, sont les seuls à être compatibles avec des objectifs de sobriété énergétique. Le minage de Bitcoin est à proscrire en France.
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Rody
28/10/2022 - 16h59
Les processus de change entre pays consomment aussi beaucoup d'energie sans creation de valeur et le Bitcoin semble une solution interessante pour la mise en place d'une cryptomonnaie pas parfaite mais plus economique et plus equitable entre les pays.
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RomH
28/10/2022 - 00h56
Cryptoactifs "Proof of WORK" (type Bitcoin) - Erreur à rectifier dans le titre
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