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développer le pilotable décarboné, et sortir du déploiement massif de l'intermittent

ASSOCIATION ICE INITIATIVES POUR LE CLIMAT ET L'ENERGIE

16/01/2023 - 23h30

Au regard de la production déjà décarbonée de la production d’électricité en France, du principe de subsidiarité, et des engagements pris par la France pour lutter efficacement contre le risque d’effet de serre climatique, la programmation abusive d’un développement massif de moyens de production intermittents, avec des coûts significatifs directs et indirects et des risques sur le système électrique, doit être suspendue. Ne pas respecter la priorité préalable sur le confortement du pilotable décarboné, et ne pas réaliser en conséquence un tel moratoire sur l’intermittent massif pourrait conduire, dans la situation de fragilité actuelle du système électrique en France, soit à augmenter les émissions de gaz à effet de serre, notamment par l’importation d’une électricité carbonée, soit à augmenter encore le risque de « black-out » sur le système électrique. Le caractère inacceptable d’une exposition volontaire de la France à un seul de ces deux risques majeurs, avec de forts enjeux associés de protection et de santé de la population comme de l’environnement, légitime de fait, au titre même du principe de précaution, un tel moratoire concernant le développement massif des productions intermittentes pour la production d’électricité. Les petites productions intermittentes peuvent ne pas être concernées par un tel moratoire au regard des niveaux de puissance engagées et afin de maintenir ouvertes des options renouvelables pour des systèmes insulaires ou pour le futur quand les marges du système électrique auront pu enfin être reconstituées. Les moyens de financement qui seront dégagés d’un tel moratoire seront utilement déployés pour procéder aux investissements nécessaires et importants dans l’isolation des bâtis et dans le développement du ferroviaire interconnecté entre territoires, en bénéficiant enfin de l’électricité décarbonée déjà disponible en France, pour le plus grand intérêt du plus grand nombre et des territoires. Des scientifiques experts reconnus (Le professeur André Berger en particulier) du climat ont alerté les responsables français et européens que le recours aux énergies prétendues renouvelables photovoltaïques et éoliennes sont « une ineptie ». En effet toutes les expériences récentes montrent que les investissements massifs dans l’éolien et le solaire photovoltaïque, refusés au nucléaire, ont provoqué simultanément une dépendance accrue envers des sources d’énergie lointaine, incertaines et chères, un accroissement des émissions de CO2, une hausse vertigineuse des prix de l’électricité pour les ménages et les entreprises, et des risques de coupures et de « black out ». Notre dépendance aux énergies fossiles à l’égard des pays étrangers affecte notre souveraineté. En pleine crise ukrainienne, si des pipe-lines ont été fermés, les importations de GNL (gaz liquide) en Europe en provenance de la Russie- achetées à prix d’or ont bondi de 13% (2022). Celles en provenance d’Amérique du Nord (gaz de schiste principalement) ont bondi de 150% en 2022. Mix électriques Il faut donc arrêter immédiatement d’accroître et même faire décroître la part des parcs éoliens et photoélectriques solaires, à terre ou en mer, dans notre mix électrique. Développement de l‘éolien terrestre Il doit être arrêté, et les parcs actuels démantelés au plus tôt. Il serait utile d’examiner les conflits d’intérêts qui ont accompagné leurs créations. Il détruit nos paysages, notre biodiversité, sans aucun intérêt pour le pays. Il provoque des affrontements dans les communes. Il fait perdre une grande valeur aux biens immobiliers. Développement de l’éolien en mer Il doit être stoppé, car inutile, nocif. Il nuit à l’activité halieutique, provoquant la suppression de nombreux emplois liés à la pêche, ainsi que le caractère traditionnel des ports concernés. Il détruit paysages, faunes et flores marines et aériennes. Il serait utile aussi d’examiner les éventuels conflits d’intérêts liés à cette activité. Développement du photovoltaïque Comme pour les deux précédentes énergies prétendues « renouvelables », il n’est d’aucun intérêt pour le pays. Participant à la destruction des paysages et des activités primaires (agriculture et forestières) il apporte de plus un risque majeur pour la biodiversité et l’apparition d’épidémies, car créant de grandes surfaces inhospitalières et industrialisées propices à l’installation d’espèces nuisibles et proliférantes. Développement de l’hydroélectricité Ce développement est limité en France, car de nombreux équipements ont été déjà construits. Mais il est absolument nécessaire de remettre le système hydroélectrique dans le cadre public, en refusant comme l’a fait l’Allemagne, les instructions de l’UE pour le privatiser, instructions qui transforment cette source d’énergie et ce moyen de stockage en machine à profit et en réservoir de risques pour les riverains. Développement électrique d’origine nucléaire Au vu du risque de délestage, voire de « black-out », La France doit renforcer de manière privilégiée la production pilotable décarbonée d’électricité. A ce titre, l’énergie nucléaire, en tant que pilier avec l’hydraulique en France de la production pilotable décarbonée d’électricité, doit être soutenue et renforcée. Le bridage de la puissance nucléaire installée et la programmation des arrêts anticipés de 14 réacteurs, tels qu’actuellement prévus dans la loi décrivant la Programmation Pluriannuelle de l’Energie, doivent être supprimés. La limite à 2045 pour la dépose de nouveaux permis de construire pour un nouveau réacteur dans la taxonomie européenne doit être supprimée ainsi que toute référence à une caractérisation transitoire de l’énergie nucléaire en France ou en Europe. Les études et travaux pour poursuivre la durée d’exploitation, en toute sûreté, doivent être confortés. Les études sur les augmentations de puissance du nucléaire existant doivent être réouvertes. Les études de développement de nouveaux réacteurs EPR et SMR doivent être poursuivies. Les chantiers

  • Alain.J

    17/01/2023 - 11h15

    Dogmatisme consternant...

  • ASSOCIATION ICE INITIATIVES POUR LE CLIMAT ET L'ENERGIE

    16/01/2023 - 23h35

    Les chantiers de Cigeo pour le stockage ultime des déchets MAVL et HAVL, et ceux des futurs centres nécessaires pour le stockage des déchets FAVL doivent être également entrepris sans tarder. Les études portant sur la filière à neutrons rapides (ASTRID) doivent être reprises. La fermeture du cycle du combustible doit être confortée par une mise à niveau des usines associées et la valorisation de toutes les matières fissiles et fertiles présentes sur le territoire français. Le renforcement des organismes de recherche et de formation doit accompagner ce développement industriel. Le partenariat de long terme associé à ce nouveau développement du nucléaire en France avec des industriels fournisseurs et utilisateurs de l’électricité produite permettra de garantir le renouvellement des compétences et des investissements industriels nécessaires sur la durée. Il permettra de contribuer à une reconstitution en profondeur du tissu industriel de la France qui contribuera lui-même à retrouver la maitrise industrielle de la filière et la maitrise des coûts et délais. Ce nouveau développement nucléaire devra aussi être accompagné en France comme dans les autres pays en Europe, et dans les nouveaux pays accédant au nucléaire dans le monde, par des actions de formation et de compagnonnage sur la culture de sûreté nucléaire, à tous les niveaux de décision ou d’exécution, pour préserver la nécessaire priorité une à la sûreté nucléaire qui en conditionne son développement. Notons qu’en cette matière il faut se réserver de lâcher la proie pour l’ombre. S’il est nécessaire d’étudier toutes les innovations possibles, il ne faut pas abandonner ce qui marche ou a marché pour des concepts ou des systèmes très éloignés de leur réalisation ou de leur mise en œuvre opérationnelle et industrielle.