Publié le 02/01/2023 - 13h00
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C - La répartition des installations d’énergie renouvelables de manière équilibrée et diffuse sur le territoire, avec des impacts locaux a priori plus modérés mais qui touchent l’ensemble du territoire
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E - La minimisation du coût global du système électrique (moyens de production, moyens de flexibilité et de stockage, évolution des réseaux) pour conserver un prix de l’électricité compétitif pour les consommateurs
Les objectifs et principes des article L.100-1A et L100-1 du code de l'énergie fondant notre politique énergétique sont utiles mais pas suffisant. Comme dans d'autres domaines (eau, déchets, risques...) des principes de sobriété, de prévention, de hiérarchisation de l'énergie, de proximité, dé décarbonation en préservant notre sécurité d'approvisionnement. Il serait utile d’y inscrire également : - des principes de sobriété dans l'usage de l'énergie qui devraient conduire à privilégier quand c'est possible, les solutions les moins consommatrices d'énergie : transports les moins énergivores (train...), chauffages les moins énergivore tels que pompes à chaleur, éclairage autonome... - des principes de prévention permettant de réduire la consommation d'énergie (comme l'isolation thermique des bâtiments) en recourant aux meilleures technologies disponibles. Les choix récents de privilégier la sécurité à la production d'énergie (corrosions sous contrainte réparées par priorité à la production d'électricité) devraient être aussi être confirmés à ce titre. - une hiérarchisation dans la production et l'usage des énergies pour recourir par priorité à celles qui sont les plus vertueuses et moins émettrices de CO2 et les plus économes en ressources, en prenant en considération l'ensemble de leur cycle de vie. A priori, les énergies renouvelables devraient être privilégiées sur les énergies bas-carbone (type nucléaire), qui elles même devraient être privilégiées sur la production d'énergie à partir de ressources émettrices de gaz à effet de serre. Des énergies photovoltaïques produites en toiture devraient aussi être privilégies sur des parcs photovoltaïques plus consommateurs d'espaces naturels ou agricoles. Une autre traduction de ce principe est le nécessaire renforcement des réseaux électrique locaux pour pouvoir récupérer un maximum des sources d'énergie produites dans les zones rurales pour les acheminer vers les lieux de consommation les plus proches. - des principes de proximité pour produire l'énergie au plus près des lieux d'usage pour éviter les pertes d'énergie dans les réseaux et éviter de devoir construire des réseaux électriques surdimensionnés. Des traductions concrètes de ce principe seraient la suppression du principe "timbre-poste" qui permet de transporter gratuitement l'électricité sur le réseau national de RTE. Il permettrait aussi de privilégier l'injection sur le réseau des énergies renouvelable produites localement dans des conditions techniques et financières plus favorables. Ce principe doit aussi permettre de privilégier l'autoconsommation individuelle et collective. Mais il est aussi plus pertinent d'utiliser des centrales thermiques utilisant des ressources fossiles installées en France à proximité des lieux de consommation plutôt que d'installer ce type de centrales à des centaines de km des lieux de consommation et de perdre dans le réseau de transport près de 10% du courant produit (et d'émettre au final autant de gaz à effet de serre supplémentaires (cas d'une grande partie de nos importations d'électricité en provenance d'Allemagne). La réduction de nos émissions de gaz à effet de serre ne doit pas se faire en augmentant celles de nos voisins européens. - des principes d'efficacité énergétique qui doivent conduire à investir sur le long terme dans les modes de gestion de l'énergie les plus performants en privilégiant pas exemple le stockage d'énergie sur batteries, dont les rendements (90 à 95%) sont intéressants et meilleurs pour des cycles journaliers que les STEP - stations de transfert d' énergie par pompage - dont les rendements sont moins bons mais sont plus intéressants pour des cycles plus longs et des stockage de plus grandes quantités d'énergie. - des principes de décarbonation des activités, qui doivent permettre de privilégier les procédés de productions les moins émetteurs de gaz à effet de serre et limiter l'accès à nos marchés des produits issus de filières qui ne respectent pas ce principe. - des principes de sécurité d'approvisionnement, qui doivent permettre de privilégier les activités et l'usage des énergies les plus décarbonées, sans toutefois nous priver de l'usage d'installation plus émettrices en gaz à effet de serre quand les énergies les plus vertueuses ne sont plus disponibles. Il peut être pertinent de conserver des usages d'énergies fossiles directes (transports, production d'électricité dans des centrales thermiques) pour gérer des aléas climatiques ou techniques, pour éviter de mettre en danger notre réseau électrique ou celui de nos voisins européens. Ce principe de sécurité existe déjà à l'article L100-1 du code de l'énergie. Mais le démantèlement de bon nombre de centrales thermiques qui nous font défaut aujourd'hui montre qu'ils a été perdu de vue. Les conserver pour notre sécurité d'approvisionnement ne doit pas empêcher le développement des énergies renouvelables.
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