Publié le 02/11/2022 - 13h52
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D - La garantie – au maximum – de notre indépendance énergétique et industrielle, en assurant autant que possible notre autonomie sur les composants, les technologies, les filières industrielles et les matières premières (acier et terres rares pour les éoliennes, modules photovoltaïques pour la production solaire, métaux critiques pour les batteries électriques, etc.) et les combustibles (uranium pour le nucléaire)
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E - La minimisation du coût global du système électrique (moyens de production, moyens de flexibilité et de stockage, évolution des réseaux) pour conserver un prix de l’électricité compétitif pour les consommateurs
Nous devons absolument rechercher notre indépendance énergétique face aux tensions géopolitiques actuelles et à venir. Nous disposons de 10 ans d’approvisionnement en uranium en France. Il faut les utiliser en renforçant la filière industrielle du nucléaire qui a trop longtemps été négligée pour des raisons idéologiques conduisant EDF à un manque d’investissements. Les EnR ne remplaceront jamais les capacités nucléaires dont la densité énergétique reste inégalée, surtout dans la perspective d’une réindustrialisation électrifiée. Les EnR resteront un appoint utile, dans les lieux isolés (villages, fermes, iles, par ex.), pour des usages locaux avec des moyens de stockage. Déployer des champs éoliens terrestres de façon anarchique pour respecter des quotas européens est une aberration écologique en France au regard du volume de matières premières nécessaires ( minerais qui n’existent pas en France), de la production intermittente qui en résulte, de la ruine de nos paysages, du casse-tête que représente leur gestion par RTE et les investissements additionnels pour le raccordement au réseau. Aucune entreprise industrielle privée ne se serait lancée dans ce type d’activité si l’État ne les avait subventionnées avec nos impôts aiguisant leurs appétits capitalistes. C’est encore pire quand ces projets font miroiter aux élus locaux des revenus complémentaires pour s’implanter dans des bois communaux ou nos forêts: on artificialise des sols forestiers, 100% renouvelables à vie pour les remplacer par une industrie qui produit 1 jour sur 4 ou sur 5 pendant 25ans.... N’oublions pas qu’il est impératif de privilégier toutes les actions possibles de sobriété avec les mêmes efforts d’investissements que ceux dédiés à la production électrique.
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