Publié le 02/12/2022 - 18h51
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A - La minimisation de l’empreinte géographique des projets : il est préférable de concentrer les installations sur certaines parties du territoire (par exemple avec la construction de réacteurs nucléaires ou de très grands parcs EnR), avec des impacts plus concentrés dans l’espace et localement plus intenses
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E - La minimisation du coût global du système électrique (moyens de production, moyens de flexibilité et de stockage, évolution des réseaux) pour conserver un prix de l’électricité compétitif pour les consommateurs
Il faut revenir sur la limitation à 50% du nucléaire dans le mix électrique. Sous le mandat de François Hollande, il a été décidé de limiter à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique. Cette décision reflète les conclusions d’un accord politique entre le PS et EELV, mais n’a aucune justification d’ordre technique, économique ou autre. Avec la prise de conscience récente dans la société française de la nécessité, sinon encore de l’urgence extrême, de décarboner drastiquement nos sources d’énergie primaire, il ne s’agit pas seulement de discuter de quel ratio retenir entre énergie nucléaire et énergies électriques renouvelables, mais il faut massivement transférer le recours aux énergies fossiles (comme énergie primaire) vers toutes les énergies décarbonées disponibles. Cela conduit ainsi dans le rapport Futurs énergétiques RTE 2021 à une consommation d’électricité qui puisse augmenter jusqu’à 59% entre 2019 et 2050, et ce sous réserve que les objectifs ambitieux de sobriété et d’efficacité énergétiques soient atteints. Ce rapport Futurs énergétiques de RTE qui prend en donnée d’entrée cette contrainte de limitation à 50% a clairement démontré que les scénarios les meilleurs d’un point de vue économique étaient ceux qui recouraient le plus au nucléaire. Une justification des limitations prises sur le nouveau nucléaire (6 EPR2 et quelques SMR) était attribuée à une limitation des capacités industrielles de construction. On peut cependant observer que dans le même temps EDF poursuit son projet au Royaume Uni (Sizewell après Hinkley Point C) et candidate pour des EPR en Pologne, en Inde, etc. Il est donc souhaitable que des scénarios sans limitation sur le nucléaire puissent être réalisés dans le cadre des futures analyses qui seront faites par RTE, et dans la mesure où ils confirmeraient l’intérêt économique de déployer plus de nucléaire, que l’ambition de déploiement de nouveau nucléaire en France soit révisée à la hausse (quitte à devoir se restreindre sur nos ambitions à l’international).
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