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Publié le 03/01/2023 - 14h35

Julien Quévy

  • A - Oui, et ce quel que soit l’usage

La question semble ne porter que sur les consommations électriques. En métropole, du fait du développement au niveau continental des sources de production intermittentes, l'équilibre général du réseau ne sera possible qu'au prix d'une modulation des consommations. Les conséquences sont globalement similaires à celles de la limitation des consommations : - Ces mesures sont nécessaires, elles seront inévitables dans le cadre d'une diminution globale de notre empreinte environnementale collective. - Et elles ne seront acceptables qui si elles sont cohérentes et équitables : cohérentes en ce que les actions ayant le plus d'impact sur le réseau (règle du 80-20) et le moins d'impact sur les usagers soient priorisées (bien que cela sera souvent antinomique), équitables en ce qu'elles soient partagées équitablement entre tous les acteurs de la société : particuliers quelle que soit leur classe sociale, État et entreprises. - La rétribution (exemples des contrats d'effacement de consommation pour les industriels avec RTE) et/ou la modulation des prix (comme on l'observe actuellement avec les heures de pointe sur les tarifs de l'électricité ou des billets de train) est un moyen efficace d'y arriver mais il ne doit pas être le seul afin que les citoyens les plus pauvres ne soient pas discriminés. - Enfin, le maintien d'une base de production modulable (nucléaire, hydroélectricité, peut-être d'autres dans un avenir plus lointain) doit permettre d'atténuer l'ampleur de ces décalages et donc faire figure d'investissement stratégique.