Publié le 03/01/2023 - 23h37
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C - La résilience au changement climatique
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F - Le maintien d’un niveau de sûreté parmi les plus élevés du monde
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J - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
Il faut arrêter d'investir dans l'énergie nucléaire. C'est la seule énergie dont le coût ne fait qu'augmenter depuis plus de 2 décennies alors que le coût de toutes les autres énergies diminue. D'un point de vue de la sûreté, comment vont-elles évoluer avec les changements dus au réchauffement climatique ? Consommation d'eau : Une centrale a besoin d'être refroidie en permanence, sinon c'est Fukushima. Comment fonctionneront nos centrales lorsque le niveau des océans aura monté de 40 cm ? Blayais a frôlé la catastrophe lors de la tempête de 1999. Les experts du GIEC s'accordent à dire que ce type d'évènements seront de plus en plus fréquents. Une partie des cours d'eau de France dépendent des glaciers des Alpes. Il est annoncé qu'ils auront disparu à l'horizon 2080. L'installation de réacteurs nucléaire sur le bord du Rhône ou du Rhin semble un pari risqué quand on sait qu'il faut 15 à 20 pour construire un EPR et qui est [mot modéré]çu pour fonctionner 100 ans. Les récents évènements en Ukraine nous ont montrés que les sites nucléaires peuvent être une cible de choix ou un enjeu de chantage d'un pays contre un autre. Miser sur le nucléaire c'est miser sur une stabilité politique sur plus de 100 ans. C'est très honorable mais ça n'a jamais été vus dans l'histoire depuis au moins 2000 ans. Le phénomène de corrosion sous contrainte qui bloque actuellement plusieurs réacteurs en France nous montre qu'il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même sac et que le nucléaire est aussi une énergie intermittente. Lorsqu'il y a un problème tel que la corrosion sous contrainte, les inétanchéités de gaines combustibles des EPR de Taishan ou la digue de Tricastin qui a du être renforcée en urgence, le nucléaire n'est plus pilotable car la sûreté doit primer sur la production. L'approvisionnement en uranium nous rend dépendant de quelques pays pour une période très longue, nécessite de transporter des milliers de tonnes de minerais sur de grandes distance et nécessite de grandes quantités d'énergies pour enrichir l'uranium. Cet argument ne doit pas être un prétexte pour relancer les surgénérateurs qui peuvent faire rêver mais qui présentent encore plus de risques que les REP actuels. Il ne faut pas oublier que les standards de sûreté imposent d'avoir toujours plus d'équipements de secours qui ont un coût environnemental non négligeable : appareils électriques et électroniques régulièrement remplacés, gazoil pour les diesel, sources radioactives diverses. Le démantèlement des centrale nucléaire n'a encore jamais été fait et chiffré dans son intégralité. Comment bâtir un modèle économique dans de telles conditions ? pour rappel, le coût du démantèlement a été revu plusieurs fois ces dernières années et anime encore nos plus grands experts. Pour l'ensemble de ces raisons, on peut éventuellement prolonger le nucléaire existant pour faire la transition avec les scénarios 100% Enr mais il ne faut pas construire de nouveaux réacteurs.
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