Publié le 05/01/2023 - 11h41

• D - La garantie – au maximum – de notre indépendance énergétique et industrielle, en assurant autant que possible notre autonomie sur les composants, les technologies, les filières industrielles et les matières premières (acier et terres rares pour les éoliennes, modules photovoltaïques pour la production solaire, métaux critiques pour les batteries électriques, etc.) et les combustibles (uranium pour le nucléaire)

L'indépendance énergétique est un enjeu souverain et géopolitique. Il est primordial que la France, à tout le moins via l'Union Européenne, puisse assurer la fourniture d'électricité et plus largement d'énergie à ses citoyens car il est proprement insupportable de voir nos gouvernement et chefs d'État se mettre à plat devant nos fournisseurs d'énergie et compromettre nos valeurs (et l'argent du contributable) pour se fournir en gaz russe et algérien, en pétrole saoudien et vénézuélien, en GNL américain et qatari, en panneaux solaires chinois ou encore en uranium des dictatures africaines. Il est donc nécessaire d'une part, de réindustrialiser l'Europe concernant la production des équipements d'électricité renouvelable, et d'autre part, car les énergies renouvelables seules ne suffiront pas à atteindre la neutralité carbone suffisamment vite et présentent trop de contraintes de flexibilité, à continuer de miser sur l'énergie nucléaire via le parc existant et un nouveau programme. L'enjeu pesant sur l'approvisionnement en uranium est bien moindre que pour les combustibles fossiles : le combustible représente une part bien moins importante des coûts d'exploitation totaux (10 %), entraînant donc une moindre sensibilité du coût de l'électricité aux fluctuation des cours, de plus avec l'essor du combustible MOX, le besoin en uranium brut va diminuer. Donc halte au dogmatisme et place au pragmatisme, replaçons en Europe la valeur ajoutée de la chaîne énergétique, relançons le projet Astrid et construisons nos propres gigafactories de modules photovoltaïques et de batteries.