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Publié le 05/11/2022 - 00h46

guivince45

  • C - Que l’Etat joue un rôle central, pour les consommateurs comme pour les producteurs, avec un rôle redistributif. Il s’agirait de répartir le plus justement possible soit les coûts lorsque le financement de nouveaux moyens de production n’est pas rentable, soit les bénéfices lorsque les installations existantes produisent de l’énergie vendue ensuite à des prix élevés.

La dérégulation du secteur électrique a été faite au nom d'une idéologie qui prend comme principe que la concurrence est bénéfique pour les consommateurs car tirant les prix vers le bas. Or, le secteur électrique est particulier car l'électricité n'est pas une énergie stockable et introduire les principes du marché et de la concurrence sur ce secteur ne peut pas amener de réel avantage pour le consommateur. De plus, pour qu'il y ait concurrence , il faut qu'il y ait plusieurs acteurs de taille comparable, ce qui n'est pas le cas de la France où EDF avait un quasi monopole sur la production. La seule conséquence de la dérégulation en France a été de créer des intermédiaires ne possédant aucun moyen de production et de ce fait ayant peu de marges sur le prix final car n'étant que des grossistes. De plus, pour affermir la concurrence, la France a dû créer la loi ARENH obligeant EDF à vendre de l'électricité nucléaire historique ce qui a creusé les pertes d'EDF lors de périodes de prix élevé et par ricochet réduit ces capacités d'investissement dans de nouveaux moyens de production. L'idéal serait un retour à un système régulé qui offre le meilleur compromis entre les revenus des producteurs et les prix pour les consommateurs.