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Publié le 06/01/2023 - 11h04

Calchas

  • E - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

La question n'est pas de choisir entre A, B, C ou D mais d'utiliser tout ce qui est utile en vérifiant l'absence d'impact. Par exemple la biomasse solide est utile quand il s'agit de déchets non compostables qu'on peut alors incinérer ou méthaniser. Mais dans ce dernier cas en s'assurant que le méthaniseur peut fonctionner seulement à partir de déchets et que les fuites de CH4 sont négligeables. En revanche, si la biomasse solide doit provenir de l'agriculture c'est peu efficace vu le rendement de la photosynthèse : 150 m2 de panneaux photovoltaïques produisent autant d'énergie (donc 3 à 5 fois plus de chaleur avec une pompe à chaleur) qu'un hectare de culture énergétiques. Si elle provient de la forêt c'est des habitats pour une biodiversité riche que l'on supprime en valorisant tout le bois mort. Autre exemple, une pompe à chaleur est une solution intéressante en réfléchissant bien à la source froide, qui peut être du solaire thermique, ou de l'air extrait d'un bâtiment. Au lieu de la catégorie fourre-tout "E" on aurait pu faire figurer le solaire thermique, solution peu onéreuse, superposable avec le solaire photovoltaïque et utilisable sur les toits ou à proximité des besoins de chaleur. La chaleur c'est aussi celle que l'on économise. Si tous les émetteurs de GES devaient compenser les émissions en finançant la rénovation thermique des bâtiments pour faire baisser le CO2 à concurrence du CO2 émis, on pourrait faire un grand pas vers la neutralité carbone sans chercher des sources exotiques de chaleur. Enfin, n'oublions pas que toute activité humaine engendre des impacts, il faut donc des évaluations solides. On perdra moins de temps, et d'argent, en réfléchissant avant de faire qu'en corrigeant après. C'est pour cela, entre autres, que les scientifiques alertent en vain (Cf. phrase climat des vœux du PR!) depuis plusieurs décennies et que le rapport Stern avait mis en garde sur les coûts centuples a posteriori. Aujourd'hui les politiques nous ont délibérément, et en connaissance de cause, poussés vers l'urgence. A cet égard, l'accélération des procédures ne doit pas se faire au détriment des évaluations d'impact et de la concertation.