Partager la page

Publié le 07/01/2023 - 18h20

M KELLER

  • F - Le maintien d’un niveau de sûreté parmi les plus élevés du monde

  • H - Le maintien de filières de gestion des déchets nucléaires sûres et dimensionnées de manière adéquate pour assurer la prise en charge définitive de tous les déchets nucléaires occasionnés par la production d’électricité

  • J - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

Les perspectives de production d’électricité d’origine nucléaire en France nécessitent une vision à long terme. 1 - les gisements d'uranium sont limités. Il faudra donc inévitablement se passer du nucléaire pour produire de l'énergie à plus ou moins long terme. A noté de la fin des gisements disponible à un coût acceptable d'ici seulement quelques décennies, selon le développement du nucléaire en Asie (principalement en Chine et en Inde). A noté qu'au fur et à mesure que la ressource va se réduire, le coût de la matière va augmenter, ce qui rendra de facto la filière nucléaire de moins en moins rentable. 2 - le changement climatique a pour conséquence depuis quelques étés, l'arrêt de réacteurs car leurs refroidissements devient problématique. Dans les années à venir, ce problème va certainement s’accentuer, et l'on va probablement observer des temps d'arrêt de plus en plus long. Dans ce contexte, il est donc exclu toutes construction de nouvelle centrale sur un cours d'eau. La tempête de 1999 a d'ores et déjà démontré que le littoral atlantique est également à exclure. Dans cette optique, seuls les sites situés dans la Manche peuvent être entendables (Flamanville, Paluel, Penly et Gravelines). 3 - Je souhaite très sincèrement que la France reste un pays en paix. Mais force est de constater que ces dernières années la France a subit des actes terroristes sur son sol. Sur le sol européen, en Ukraine, il y a aujourd'hui une guerre. On voit à quel point leurs centrales sont des points faibles qui pourraient être la source de drames supplémentaires. Une perspective à éviter en France. Actuellement, on constate : 1 - que le prix de revient de l'énergie issue des énergies renouvelable, baisse. En parallèle l'énergie issue du nucléaire augmente. Pour rappel le prix de revient du solaire photovoltaïque au sol et de l'éolien est autour de 50 E/MWh. Le prix du nucléaire historique est estimé autour de 40E/MWh, mais pour la centrale en Angleterre d'Hinkley Point de nouvelle génération, il est annoncé 110 E/MWh. Clairement les nouvelles centrales fourniront (si elles sont construites) une énergie cher. 2 - La filière nucléaire nécessite un haut niveau de savoir faire, de technologies et de compétences. Le rapport de M. FOLZ (https://www.economie.gouv.fr/rapport-epr-flamanville) est parfaitement clair sur l'état de la filière. Désindustrialisation, recours à la sous-traitance, le savoir faire en France est dans un triste état et se perd. Certes tout est possible, mais une relance de la filière nucléaire en France si elle est faite, se fera au prix fort. 3 - la filière nucléaire est de moins en moins attractive et peine de plus en plus à recruter. 4 - la question de la gestion des déchets radioactifs reste aujourd'hui un problème sans réelle solution. 5 - si on lance la construction de nouvelle(s) centrale(s) aujourd'hui elle(s) entreront en fonctionnement bien après la fermeture des centrales en fonctionnement aujourd'hui. Un "bug" de timing qui amènera qu'elles ne seront probablement plus nécessaires lorsqu'elles pourraient fonctionner. La filière nucléaire se retrouve face à un énorme défi avec la déconstruction des centrales actuellement en fonctionnement. Si le Réacteur Jules Horowitz (RJH, en construction) qui assurera la production de radioéléments pour la médecine nucléaire est un investissement d'avenir, celui de Flamanville pose largement question. Dans le contexte actuel, un débat serein devrait se situer entre l'abandon ou non de Flamanville. Pour conclure, cette filière n'a pas vocation de s'orienter vers la construction de nouvelle centrale, mais vers la déconstruction des centrales actuellement en fonctionnement.