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Publié le 07/12/2022 - 10h43

lebrunch

  • A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980

  • E - L’installation de nouveaux réacteurs nucléaires en priorité sur des sites de production d’électricité nucléaire existants

  • I - Le maintien d’une politique de R&D visant à développer de nouvelles technologies de réacteurs

Un réseau électrique ne peut pas fonctionner sans sources de production pilotables et sans stockage lorsqu'il inclut des sources aléatoires comme l'éolien et le solaire. En dehors de ces dernières, les sources décarbonées pilotables sont l'hydraulique au développement malheureusement limité, la biomasse, elle aussi limitée par les services qu'elle rend ailleurs et le nucléaire. Ce denier va donc être nécessaire pendant longtemps si l'on veut garder une société développée au service de tout le monde. La première priorité est de remettre les filières nucléaires actuelles en service pour le plus longtemps possible. Il faut ensuite mettre en construction suffisamment de réacteurs pour garder une production pilotable suffisante pour que l'électricité puisse remplir tous les services qu'on lui attribue dans une société décarbonée. La gestion se fera de deux façons: d'abord en continuant de retraiter les combustibles usés pour ne garder qu'un minimum de déchets à mettre dans le site de Bure et à pouvoir utiliser les autres sous produits (uranium appauvri et plutonium) dans des filières à neutrons rapides. Ces filières, ainsi que la filière au thorium sont évidemment à développer et cela demande que le pays s'engage clairement dans la R&D de telles filières et arrête les "stop and go" actuels. Un tel développement nous rendra beaucoup plus indépendants des fournitures extérieures car il valorisera les stocks existants d'uranium appauvri et de thorium qui sont souvent traités de déchets à éliminer.