Publié le 08/01/2023 - 17h09
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A - Des efforts très importants, permettant de limiter fortement les besoins énergétiques associés. Ce scénario nécessiterait une généralisation d’une très forte sobriété des usages, notamment en ce qui concerne la température moyenne du chauffage (baisse de 2°C en moyenne, ce qui conduirait à une température moyenne de 17°C), la consommation d’eau chaude et l’utilisation d’appareils électroniques et électro-ménagers.
A-t-on seulement le choix ? Tous les scénarios proposés (RTE, Ademe, NegaWatt...) envisagent une diminution très significative (-40%) de nos besoins en énergie. Laisser croire qu'on pourra décarboner tous nos usages est irresponsable : il faudra bien les réduire drastiquement si on veut tenir nos engagement de réduction des gaz à effets de serre. Pour mémoire: notre objectif et de réduire de -55% de nos Gaz à effet de serre à horizon 2030, objectif qui devrait déjà nous amener à une augmentation des températures moyennes de l'ordre +2°C et donc nous exposer à un changement définitif et largement incontrôlé du climat de la planète. Le risque, passé les +2°C, de déboucher sur un climat globalement inhabitable pour notre espèce (et beaucoup d'autres) n'est pas négligeable. De plus les modèles scientifiques (résultat de consensus au sein du GIEC) se révèlent trop optimistes : on voit l'emballement des phénomènes climatiques partout sur la planète, et notoirement en Europe et en France, avec des effets qui étaient attendus à un horizon 2040-2050 se manifester dès maintenant. Les scientifiques travaillent actuellement au réétalonnage de leur modèle, ce qui veut certainement dire qu'il faudrait réduire nos émissions encore plus rapidement (que -55% en 2030 et net zero carbone en 2050) si on veut garder l'espoir de maîtriser le climat de la planète. Il y a donc URGENCE à agir; et cette urgence, seul un changement drastique de nos comportements peut y parvenir. Tout autre piste (développement du nucléaire, réindustrialisation, véhicule électrique...) ne saurait répondre à l'urgence de la situation. Quand on sait que notre pays n'a réduit que de 0.3% ses émissions pendant les 9 premiers mois de 2022, on mesure à quel point nos politiques publiques sont encore loin de répondre à l'ampleur du changement à venir.
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