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Publié le 08/11/2022 - 00h06

Gdawido

  • J - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

Rien que du point de vue défense et terrorisme, la filière nucléaire est une ineptie: installations sensibles diffuses et vulnérables, diffuses. Il faut compter non seulement les réacteurs, mais aussi les trains, les sites de retraitement, les piscines et zones de déchets. Vouloir maintenir le nucléaire civil pour le seul bénéfice du nucléaire militaire c’est passer à côté de toutes les contraintes, présupposer des conflits de grande intensité hors métropole, et c’est imaginer que les belligérants sont intelligents. L’Ukraine montre bien les dangers d’une telle approche. Avec une production d’électricité diffuse, les blacks out y seraient bien plus rares. Ensuite dans un monde aux phénomènes climatiques non maitrisés, à la science encore inconnue (les effets d’une irradiation prolongée sur certains matériaux commencent seulement à être appréhendés), les analyses de risques deviennent périlleuses. Fukushima, comme les phénomènes de corrosion accélérée montrent à quelle point le nucléaire repose sur des hypothèses vraisemblables mais malheureusement non exhaustives et parfois complètement fausses. Bref, au vu du coût de l’éolien comme du photovoltaïque, vouloir prendre le risque nucléaire est non seulement stupide mais aussi non pragmatique: Notre industrie va se retrouvée durablement non compétitive avec un coût électrique qui explose par rapport aux alternatives. Et le parc nucléaire imaginé nous fait perdre un temps et un fric monstre alors que les alternatives réellement renouvelables sont installables beaucoup plus rapidement. Quand au "problème" du stockage de l’énergie, c’est du côté de notre capacité collective à organiser des délestages massifs pour que la consommation ne soit plus linéaire, et qu’elle se couple mieux avec la production qu’il faut aussi regarder (utilisation des batteries des véhicules, volants d’inertie, isolation performante, chauffage à grande inertie, organisation de télétravail (dans le cadre de déplacements électriques majoritaires) et de la production industrielle si la "météo électrique" est défavorable. Bref aujourd’hui garder la même réponse que dans les années 70 c’est garantir une France du déclin économique et de la nostalgie. Il est urgent de sortir de l’émotion et d’être pragmatique sur un logiciel actualisé.