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Publié le 08/12/2022 - 08h54

Bruno HYDROBIO

  • A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets

Sur le terrain, je n'en peux plus d'observer des poissons migrateurs bloqués au pied des barrages de microcentrales, dont certaines ne produisent que quelques kWatt. Idem à la période de dévalaison, le passage dans les turbines Kaplan les découpent en rondelles ! Et que dire de ces cours d'eau asséchés jusqu'au prochain lâché d'une éclusée. Avec le réchauffement climatique et la baisse des débits, ces marnages et éclusées irrégulières sont quotidiennes pour un gain privé insignifiant, au détriment de l'intérêt général de la protection de l'eau. Nos enfants ne connaitront pas le saumon de Loire ou de Creuse, ni l'alose ou les lamproies, ni les plécoptères ou éphémères, merci les barrages ! Arrêtons de dire que l'hydroélectricité est une énergie propre... Peut-il y avoir un barrage hydroélectrique et une rivière, une vraie rivière selon la définition des dictionnaires, celle que l'on apprend à nos enfants ? Et non un tuyau d'eau dont on maîtrise les cotes pour quelques ampoules allumées et quelques euros pour le producteur... Avec la technologie d'aujourd'hui, pas encore malheureusement. Donc, oui il importe de produire de l'énergie électrique, mais il importe encore plus de sauvegarder nos cours d'eau.