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Publié le 09/01/2023 - 09h15

sh49

  • C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux

Concernant l'hydro-électricité, les questions posées ici sont malheureusement biaisées et tendancieuses, reflétant l'opinion de celui ou celle qui les a rédigées (à savoir que cette personne veut stopper les développement hydroélectriques). Il aurait fallu un peu plus d'honnêteté intellectuelle afin de mieux poser la problématiques car il y a évidemment une énorme différence entre une installation hydroélectrique comme le barrage de Serre-Ponçon, et l'installation d'une génératrice de 1kW sur la roue à aube d'un moulin qui est là depuis 500 ans. Le rédacteur de la question a acté dans sa question que les TOUS les projets hydro-électriques avaient un impact environnemental, ce qui est un mensonge. Nos rivières étaient très poissonneuses alors que des dizaines de milliers de moulins, et autant de seuils, étaient en service dans nos régions depuis des siècles. Ce qui a tué la biodiversité, ce sont d'abord et avant tout les polluants chimiques, l'agriculture intensive et la surpêche. De la même manière qu'il n'y a plus d'anguilles, il n'y a plus d'oiseaux, et ce n'est pas la faute de la petite hydroélectricité. Donc, pour répondre à la question, il convient de séparer ce qu'on appelle la "petite" hydro-électricité de la "grande" (celle des barrages EDF par exemple). La petite n'a virtuellement aucun impact sur la biodiversité - l'histoire le montre - et devrait même être encouragée, comme elle l'est dans les pays du Nord par exemple, ou l'installation de petites génératrices, produisant une électricité parfaitement "verte" et renouvelable et non délocalisable, permet de pérenniser des installations essentielles (on l'a encore vu cet été avec les contre-exemples malheureux des seuils séculaires qui ont été arrasés où les rivières se sont littéralement vidées et asséchées) pour maintenir de l'eau dans la rivière en période d'étiage et recharger efficacement les nappes phréatiques. Il est essentiel que la loi permette de maintenir et développer les moulins et leur seuils en facilitant la vie des propriétaires qui auraient , ou non, le projet d'installer une petite production d'origine hydro-électrique. Mais comme dans les pays du Nord, cela devrait vertueux, c'est à dire que cette facilité accordée devrait avoir comme contrepartie l'engagement de maintenir les seuils (bénéfice = éviter que la rivière ne soit asséchée l'été et faciliter la recharge des nappes), d'aménager des passes à poisson et des passes à canoé (bénéfices évidents) et enfin évidemment, maintenant que ces solutions technologiques existent et sont bien développées , de n'installer désormais que des installations dites "ichtyo- compatibles".