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Publié le 09/01/2023 - 11h43

Philippe px

  • A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980

  • I - Le maintien d’une politique de R&D visant à développer de nouvelles technologies de réacteurs

Le programme électronucléaire français mis en place depuis plus de 40 ans a été un vrai succès. Il assuré l’indépendance énergétique de la France avec un coût maitrisé et une disponibilité sans faille. La période actuelle montre la fragilité des alternatives (telles que la dépendance au gaz ou aux énergies dites renouvelables), de l’absence de solutions de stockage de l’énergie, de l’instabilité du contexte international. La production d’électricité d’origine nucléaire est pilotable, n’émet pas de CO2, consomme peu de ressources par MWh et ne dépend pas vraiment de l’étranger. La gestion des déchets radioactifs prise en charge par l’Andra et présentée dans le PNGMDR montre que tous les types de déchets radioactifs ont un exutoire. La filière doit rattraper le retard engendré par le contexte politique peu favorable pendant de nombreuses années qui a démotivé les opérateurs (démarrage rapide de Flamanville 3, mise en service prochaine des 6 nouveaux EPR, résolution des problèmes génériques qui peuvent survenir, visites décennales, grand carénage, etc. …). Les annonces récentes d’importants recrutements sur la décade à venir sont encourageantes. La fission nucléaire avec les nouveaux réacteurs à venir repart pour 100 voire 150 ans et s’installe donc dans la durée. Il faut dès maintenant se préoccuper de la fourniture en combustible de ces réacteurs et œuvrer à leur garantie d’approvisionnement. A ce titre, il parait également essentiel dans ce nouveau contexte d’économie circulaire et de prolongation de la fission d’encourager rapidement une utilisation plus complète des capacités énergétiques de l’Uranium (235 et surtout 238), grâce aux réacteurs à neutrons rapides.