Publié le 09/11/2022 - 03h55
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Il faut planifier les grandes productions d'énergie centralisées (nucléaire, parcs éoliens ou photovoltaïques, grandes centrales hydroélectriques), ne pas privatiser nos grandes centrales hydroélectriques EDF, sauvegarder notre savoir faire dans la production d'énergie (la vente d'Alstom Power à General Electric a été une grosse erreur), mais libérer et encourager les petites productions d'énergie locales (cogénération, éolien, photovoltaïque, chauffage solaire, redémarrage des moulins et microcentrales), entre autres ne plus entraver la petite hydroélectricité comme cela est fait actuellement de façon systématique, verticale et dogmatique... et équiper plutôt que détruire les barrages hydroélectriques comme celui de la "Roche-Qui-Boit".. (quelle bêtise cette destruction..) De même que des dizaines de milliers de maisons individuelles peuvent être équipées de panneaux PV ou de petites éoliennes et viser l'indépendance énergétique, des milliers de moulins et de petites centrales hydroélectriques peuvent encore être remis en service et produire chacun de quelques kW à quelques centaines de kW, avec un impact négligeable sur la nature moyennant si besoin un équipement du seuil. La dégradation des cours d'eau est due essentiellement à la pollution industrielle (PCB, ..), agricole (engrais, pesticides, ..), aux eaux de ruissellement (lavage des routes avec les poussières de pneus, hydrocarbures, ..), aux rejets des stations d'épuration (antibiotiques, ..), et les poissons disparaissant, plutôt que d'en interdire la pêche (élections..) il a été décidé de tomber à bras raccourcis sur les seuils et de les détruire, au détriment du stockage d'eau, de l'énergie hydroélectrique, des plans d'eau touristiques, du remplissage des nappes phréatiques, etc.. Plutôt que d'utiliser l'énergie de l'eau et de stocker cette eau douce quand elle est abondante, il a été décidé d'effacer les seuils (super, l'eau douce retourne immédiatement à la mer et l'été on regarde les rivières à sec..) Vouloir retrouver un aspect des rivières du Neandertal (les rivières "sauvages" MDR), d'accord, mais à ce moment là il faut retrouver aussi la société et la population qui vont avec : plus de voitures, d'avions, de maisons, et passer la population mondiale de 7 milliards d'individus à 70 000 ! :-) Il faut faciliter la remise en service des moulins, arrêter d'inciter l'administration à chicaner sur les dossiers (il faut en pratique souvent des années de galère administrative pour mener un petit projet hydroélectrique à terme), simplifier les procédures de raccordement au réseau (avec vente totale ou partielle, ou sans vente), et permettre pourquoi pas la vente directe d'électricité entre voisins. En plus, la plupart du temps, la remise en service est financée par le producteur, et ne coûte pas grand chose à la société, hormis la rémunération de kWh à un tarif "dit aidé", ce qui se discute aussi d'ailleurs, car le prix marché actuel est de plusieurs fois supérieur au tarif subventionné ! Les moulins et leur utilisation intelligente de la force de l'eau des rivières existaient déjà il y a plus de 2000 ans, espérons que la casse actuelle, systématique, dogmatique, et surtout stupide, des seuils fera place à plus de concertation.
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