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Publié le 09/11/2022 - 08h21

Matthieu_Pierrard

  • B - Des efforts plus modérés, conduisant à des réductions plus limitées des besoins énergétiques par rapport au niveau actuel. Ce scénario reposerait tout de même sur un développement important des pratiques de sobriété, notamment sur la température moyenne du chauffage (baisse de 1°C en moyenne) et la consommation d’eau chaude, et sur une utilisation stable des appareils électroniques et électro-ménagers par rapport à aujourd’hui.

Il est absolument indispensable de limiter au maximum les déperditions thermiques des bâtiments en privilégiant la rénovation complète à la construction neuve beaucoup plus gourmande en ressources et émissive de GES. Pour les efforts individuels, s'ils sont indispensable, ils ne peuvent que s'accompagner d'une grande cohérence / justice : les efforts doivent être répartis sur tous les Français qui ne sont pas aujourd'hui à l'objectif (moi y compris) et proportionnel à l'écart (on doit demander plus à ceux qui chauffe à 25°C un logement de 50m² par personne qu'à ceux qui chauffent à 19°C un logement de 20m²/personne). Par ailleurs, comme pour la totalité des sujets, il faut introduire un changement de paradigme et rendre la sobriété attractive. Notre idéal (construit à grand renfort de publicités, d'algorithme de manipulations, d'idéalisation de la croissance) ne peut pas rester de posséder plus aujourd'hui qu'hier et moins que demain. Nous devons réapprendre à nous satisfaire de notre environnement, de plaisir moins matériel et arrêter de se comparer en termes d'économie (la plus grande croissance, la plus grosse augmentation, la plus grosse maison, la plus grosse voiture, les plus longs voyages ...). Les pouvoirs publiques ont une grande responsabilité dans la construction d'un idéal moins matérialiste