Publié le 09/12/2022 - 11h57
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C - La répartition des installations d’énergie renouvelables de manière équilibrée et diffuse sur le territoire, avec des impacts locaux a priori plus modérés mais qui touchent l’ensemble du territoire
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F - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
La question est celle du mix énergétique et pas seulement celle du mix électrique ; en effet, l’électricité ne représente en 2021 que 26,76 % de notre consommation d’énergie finale, les 73,24 % restants sont en grande majorité les fossiles : pétrole, gaz naturel et charbon qu’il faut abandonner et remplacer. Donc, la première chose à faire avant de choisir le mix de toutes les énergies est d’étudier nos besoins et notamment dans le détail tous nos usages en énergies fossiles pour déterminer ensuite comment y répondre. Il s’agit de quantifier chaque énergie (électricité, biogaz, biocarburants, hydrogène, biomasse, chaleur renouvelable…) pour tous les secteurs dans tous les détails, par exemple dans les transports terrestre, aérien, fluvial et maritime avec toutes les catégories de véhicules existants. La quantité de chaque type d’énergie doit être consolidée avec les besoins de tous les secteurs pour ajuster les puissances d’installations de production d’énergies nécessaires. Pour l’instant, nous n’avons pas d’étude détaillée et de quantification de nos besoins en énergie, ni de description de la transformation organisationnelle et technique des secteurs d’activité, ni de projet mettant en œuvre cette transition énergétique, ni le planning de ce projet. La situation est donc très risquée concernant le respect de nos engagements climatiques, nous n’avons aucun projet détaillé de transition énergétique, sans chiffrage des besoins et sans planning des travaux. Abandonner les énergies fossiles est impératif d’ici 2050 et nous n’en prenons pas le chemin. Constatons par exemple qu’une entreprise française comme Total n’a pas l’intention d’abandonner le pétrole d’ici 2050 puisque cette entreprise n’a annoncé aucune date de cet abandon en interne. L’étude des futurs énergétiques de RTE d’octobre 2021 (1) pointe les incertitudes technologiques et industrielles du développement des énergies renouvelables et du nucléaire. Notre retard est grave sur l’éolien terrestre et très grave sur le photovoltaïque et l’éolien en mer. Cela conduit à prolonger nos réacteurs nucléaires existants et à envisager la construction de nouveaux réacteurs alors que notre capacité industrielle est limitée. Les potentiels de réduction des gaz à effet de serre du photovoltaïque et de l’éolien sont 4 fois plus grands que le nucléaire. Le gouvernement a été formé sur ce sujet le 31/08/2022 par Valérie Masson Delmotte (2). Le Haut Conseil pour le Climat le précise également page 84 de son rapport annuel de juin 2022 : « Prioriser le déploiement des énergies renouvelables en cohérence avec les objectifs du paquet « Ajustement à l’objectif 55 » à l’horizon 2030. » (3). Concernant l’électricité il faut donc mettre le paquet sur l’éolien et le photovoltaïque. La situation est grave, nous n’avons pas décrit précisément notre projet mais dans l’urgence nous devons développer massivement l’éolien et le photovoltaïque, c’est sans regret, en 2021 le nucléaire représente 69 % de la production notre électricité, l’éolien 7 %, et le photovoltaïque 3 %. (4) C’est pourquoi je propose la création d’un projet citoyen expliqué en détail dans ma contribution libre au Thème 3. Il est certain que plus nous produirons l’énergie sur notre territoire avec le vent et le soleil qui sont gratuits et inépuisables, plus le prix de l’énergie pourra être faible pour les consommateurs de notre pays. Suivant la SNBC et RTE, notre consommation d’énergie de 1618 TWh en 2021 (5) doit passer à 930 TWh d’ici 2050, soit une réduction de 42 % avec abandon du pétrole, du gaz naturel et du charbon. L’objectif de neutralité carbone est corrélé à une forte baisse de consommation d’énergie. La SNBC indique la cible en 2050 de consommation de 55 % d’électricité décarbonée à 650 TWh et de 45 % d’autres énergies décarbonées à 280 TWh. La quantité d’électricité consommée doit passer de 433 TWh en 2021 à 650 TWh en 2050, soit une augmentation de 50 %. Pour l’électricité décarbonée je propose dans mes contributions suivantes des idées nouvelles pour renforcer le potentiel de production éolien et solaire de tout notre territoire en évitant des artificialisations de sols supplémentaires. Il faut aussi vérifier le détail des 280 TWh d’autres énergies décarbonées (chaleur renouvelable, biogaz, bois…) ; par exemple le chauffage résidentiel se fait actuellement majoritairement au gaz (39 %), au bois (27 %), à l’électricité (14 %, y.c. pompes à chaleur) et au fioul (13 %). Pour remplacer le gaz naturel nous pouvons continuer à développer les méthaniseurs, notamment avec la collecte de tous les déchets ménagers. Dans les grandes villes équipées de gaz de ville comme Paris, nous pourrions installer des méthaniseurs produisant du biogaz sur d’anciens sites industriels désaffectés réutilisant tous les déchets ménagers, les végétaux des espaces verts et les feuilles mortes des arbres. Concernant la forêt exploitée, on doit vérifier la soutenabilité de la ressource en bois de notre territoire, bois de construction, bois de chauffage, granulés de bois et autres utilisations. Un travail cartographique sur l’utilisation des terres et d’aménagement du territoire et des villes serait indispensable pour concilier les nouvelles productions agricoles et forestières, le développement industriel, les parcs éoliens et solaires, les barrages, les STEPS, les méthaniseurs etc. (1) https://sharebox.lsce.ipsl.fr/index.php/s/DuHLoAw3zeQaYpI (2) https://www.rte-france.com/default/page/index.html (3) https://www.hautconseilclimat.fr/wp-content/uploads/2022/06/Rapport-ann… (4) https://bilan-electrique-2021.rte-france.com/production_totale/ (5) https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numeriqu…
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