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Publié le 09/12/2022 - 11h59

Jean-Charles Piketty

  • F - La participation des collectivités locales ou des citoyens à la gouvernance du projet

  • H - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

Comment développer l’éolien terrestre tout en préservant les paysages et en minimisant les impacts sonores et sur la biodiversité et surtout sans artificialiser les sols ? Des éoliennes moins grandes augmenteraient significativement le potentiel de production éolien du territoire en valorisant des terrains déjà artificialisés. Cette approche privilégie la réduction de l’artificialisation des sols et la préservation des paysages par rapport à la productivité, mais surtout fournirait plus de production électrique éolienne terrestre. On peut notamment équiper toutes les bordures des réseaux routiers et on peut aussi penser à d’autres réseaux fluviaux ou ferroviaires par exemple. Nous disposons d’environ : - 10.000 km d’autoroutes. - 10.000 km de routes nationales. - 1.000.000 km de routes départementales/communales. Cela représente beaucoup de bas-côtés et d’abords immédiats qui peuvent être équipés avec des éoliennes de moyenne puissance. Moins hautes avec moins d’envergure, ces éoliennes peuvent être plus rapprochées et donc la puissance totale est équivalente à de plus grandes éoliennes plus espacées. Une éolienne de 12 m de hauteur peut délivrer une puissance de 25 kilowatts. La hauteur et la puissance peuvent être légèrement adaptées en plus ou en moins selon la configuration du terrain et les conditions venteuses. Des éoliennes avec turbine au niveau du sol suppriment le risque de chute de la machine. La règle d’éloignement d’une hauteur de machine par rapport à une route par exemple est une règle de sécurité préventive (basculement). Il existe des types d’éoliennes captant le vent quelle que soit sa direction avec une turbine produisant l'électricité placée au pied de l'éolienne donc avec une règle de hauteur de machine respectée par rapport à la route. Il s’agit d’éoliennes de moins de 30 m de haut pouvant être implantées tous les 50 m le long des routes. Les éoliennes peuvent aussi être munies d’un gouvernail pour s’orienter automatiquement dans la direction du vent. Nos réseaux routiers deviendraient des centrales électriques. L’électricité routière pourrait recharger les batteries des véhicules électriques circulant sur ces routes. Ce point peut être approfondi avec la solution du swap batteries en stations-services que je développe dans ma contribution au Thème 1 sur les mobilités. L’État pourrait créer des concessions de production d’électricité éolienne le long d’autoroutes et routes et lancer des appels d’offres à l’attention des entreprises. Ainsi, la contrepartie de la transformation de l’entreprise serait la création de nouveaux marchés avec appel d’offres ; les lauréats deviendraient producteurs et distributeurs d’électricité. L’électricité routière ainsi produite pourrait aussi subvenir aux besoins d’autres secteurs comme le résidentiel et tertiaire car les réseaux routiers communiquent avec tous les autres secteurs, partout et en tous lieux. L’estimation du potentiel de production éolien en comptant la longueur totale des réseaux routiers, sans compter les routes en zone urbaine, donne une puissance éolienne de 60 GW soit trois fois plus que la puissance des éoliennes terrestres actuellement installées et France.