Publié le 10/11/2022 - 08h48
-
C - Que l’Etat joue un rôle central, pour les consommateurs comme pour les producteurs, avec un rôle redistributif. Il s’agirait de répartir le plus justement possible soit les coûts lorsque le financement de nouveaux moyens de production n’est pas rentable, soit les bénéfices lorsque les installations existantes produisent de l’énergie vendue ensuite à des prix élevés.
Il y a un réel intérêt à ce que l’État soit l'acteur principal des chaînes de valeur autour de l'énergie. Cela permet un pilotage tant des décisions d'investissement que des facilités d'accès à l'énergie (pour les ménages les plus défavorisés par exemple). Cela permet aussi surtout d'éviter l'émergence d'acteurs privés, dont le fonctionnement pourrait être déraisonnablement dépendant d'investissements publics sur les parties freinant la rentabilité de leurs projets (exemple : le démantèlement d'une centrale) ; cela risquerait de mener à un système où l'argent public sert en partie à sécuriser une rente privée plutôt qu'à assurer une continuité d'investissement dans les moyens de production. Enfin, la question peut se poser d'une abolition du système de l'ARENH, quitte à ce que cela se traduise par une disparition de facto des fournisseurs en électricité concurrents à EDF : en effet, ce système peut être apparenté à une mise en concurrence artificielle, mais avec des impacts bien réels sur l'accroissement de notre dépendance aux marchés européens et sur la dilution de la rente énergétique du nucléaire auprès d'intermédiaires privés qui ne réinvestissent pas dans les moyens de production.
Partager la page
Soutiens