Publié le 10/11/2022 - 12h19
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A - Des efforts très importants, permettant de limiter fortement les besoins énergétiques associés. Ce scénario nécessiterait une généralisation d’une très forte sobriété des usages, notamment en ce qui concerne la température moyenne du chauffage (baisse de 2°C en moyenne, ce qui conduirait à une température moyenne de 17°C), la consommation d’eau chaude et l’utilisation d’appareils électroniques et électro-ménagers.
Si les efforts à produire semblent aujourd'hui effectivement très importants (et même trop pour les plus démunis, à juste titre), c'est parce que nous partons de très loin, et que ces efforts doivent être largement accompagnés s'agissant des tranches les moins aisées de la population, qui n'a pas attendue l'année 2022 pour connaître la précarité énergétique, mais qui est frappée de plein fouet par l'inflation actuelle. En incrémentant de véritables politiques publiques ambitieuses d'amélioration du bâti (logements de manière prioritaire, mais aussi autres bâtiments d'activités) via des rénovations globales et performantes (et non par geste isolé, comme aujourd'hui), en fléchant des aides bien plus conséquentes vers les ménages les moins aisés, nous participerions à la fois à davantage de justices climatique et sociale, et à réduire notre déficit de balance commerciale (tout en arrêtant de subventionner des guerres et régimes autoritaires). Par ailleurs, il convient de changer nos mauvaises habitudes, en acceptant tout simplement d'adapter son habillement à la saison, y compris en intérieur. Enfin, de manière plus générale, il s'agit de questionner nos besoins, à ne pas confondre avec nos envies passagères et souvent inutiles qui nous sont martelées par une société où la publicité invasive et permanente pousse à la surconsommation, le tout pour favoriser l'augmentation d'un PIB qui n'a jamais autant profité aux très riches et aussi peu aux plus pauvres, aggravant d'année en année la répartition des richesses créées.
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