Publié le 10/11/2022 - 22h03
-
A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
D'après les chiffres avancés par EDF ou l'ADEME, l'hydroélectricité représente environ 13% de la production d'électricité nationale. Dans ce chiffre, 12% correspond à la production des 250 grands barrages du pays et seulement 1% correspond à la production des quelques 2500 microcentrales sur le territoire. Aussi, quand on parle d'enjeux énergétiques, la petite hydro ne pèse pas grand chose, sinon rien. Ne serait-ce que par rapport aux économies qui sont déjà réalisables sur l'isolation, la lutte contre le gaspillage énergétique etc. Plus de 90% du potentiel Français est ainsi exploité. Il ne parait pas judicieux dans ce contexte, de venir accentuer la pression sur des cours d'eau déjà victime de trop d'atteintes pour leur bon fonctionnement afin de gagner quoi au final? Presque rien. Il parait d'autant plus nécessaires d'optimiser l'existant que les modèles climatiques prévoient des baisses de débits de l'ordre de 15 à 50% selon les modèles à l'horizon 2050 et que la plupart des projets d'installation ne prennent même pas en compte ces modèles et leur impact sur la productivité des centrales. L'enjeu est simple, le parc hydro existant est en place, il y a tout lieux de vouloir optimiser son fonctionnement, sous peine de voir la productivité baisser. En revanche, développer tout azimuts des projets qui ne permettront pas d'accompagner de manière substantielle la transition énergétique mais qui en plus ont pour seul but d'enrichir des particuliers à grand renfort d'argent public est tout simplement aberrant. Rajoutons à cela tous les impacts déjà bien documenté de l'hydroelec et les objectifs d'atteinte du bon état des eaux sur laquelle la France est déjà bien en retard, et vous avez encore une raison de stopper ce développement irraisonné et inutile pour le bien commun de la petite hydroélectricité. Emparons nous des vrais enjeux.
Partager la page
Soutiens