Partager la page

Publié le 11/01/2023 - 11h09

TLechevallier

  • C - La répartition des installations d’énergie renouvelables de manière équilibrée et diffuse sur le territoire, avec des impacts locaux a priori plus modérés mais qui touchent l’ensemble du territoire

  • D - La garantie – au maximum – de notre indépendance énergétique et industrielle, en assurant autant que possible notre autonomie sur les composants, les technologies, les filières industrielles et les matières premières (acier et terres rares pour les éoliennes, modules photovoltaïques pour la production solaire, métaux critiques pour les batteries électriques, etc.) et les combustibles (uranium pour le nucléaire)

Aucune source d'énergie ne [mot modéré] toute les cases mais certaines en cochent plus que d'autres. Un mix nouveau nucléaire + renouvelables me semble être le meilleur compromis pour parer aux nombreuses contraintes physiques, environnementales, économiques, géopolitiques, gestion du risque, etc. L'indépendance énergétique est un des principaux facteurs de stabilité et de résilience d'un pays. Cependant, la filière nucléaire qui a assuré cela jusqu'ici doit pouvoir compter sur une planification et un financement qui transcendent les alternances politiques pour garantir son efficacité, la formation nécessaire à son excellence et la sûreté indispensable à cette source d'énergie. Une attention supplémentaire doit être apportée aux normes sociales et environnementales liées à l'extraction de l'uranium hors France. Les projets en cours de gestions des déchets de longue vie me paraissent acceptables considérant les volumes raisonnables en question bien que ce soit clairement la principale problématique de cette source. Les énergies renouvelables nécessitent une quantité importante de métaux et de terre rares. Ils impliquent donc également un besoin d'extraction et une forte dépendance internationale. Cependant, les ENR et leurs indispensables solutions de stockage (adressant leur non pilotabilité) ont la capacité de palier le manque de sécurité énergétique à très court terme, aujourd'hui adressé par les fossiles. Leurs développements progressifs et complémentaires permettraient, si nécessaire, d'opérer une sortie du nucléaire sur le long terme. Il n'y a cependant pas d'urgence (climatique) à sortir du nucléaire et il me semble que les financements actuels et prochains devraient se concentrer sur d'autres sujets bien plus critiques que la décarbonation d'un mix énergétique déjà majoritairement décarboné.