Publié le 11/01/2023 - 12h08

• C - Que l’Etat joue un rôle central, pour les consommateurs comme pour les producteurs, avec un rôle redistributif. Il s’agirait de répartir le plus justement possible soit les coûts lorsque le financement de nouveaux moyens de production n’est pas rentable, soit les bénéfices lorsque les installations existantes produisent de l’énergie vendue ensuite à des prix élevés.

La crise actuelle montre la faillite du système de concurrence mis en place dans l'union européenne. Les questions énergétiques, notamment la production d'électricité, nécessitent une vision long terme et la prise en compte de l'intérêt général dans la durée. La sécurité d'approvisionnement ne peut pas être garantie pas des intérêts privés, l'optimisation économique n'est pas non plus assurée et la fausse concurrence s'appuyant sur l'exploitation de la rente nucléaire (dispositif ARENH) n'a pas conduit les nouveaux entrants à développer de nouveaux moyens de production. Le système a surtout conduit à l'enrichissement de ces nouveaux commerçants et à l'appauvrissement d'EDF qui constituait une force pour notre pays. L'état doit encore trouver les outils qui permettront de préparer notre avenir énergétique dans l'intérêt général en s'appuyant sur les meilleures expertises disponibles et se protégeant des intérêts particuliers. Le pouvoir politique doit aussi admettre qu'on ne peut pas faire abstraction des contraintes techniques, comme celles liées à l'intermittence des énergies éoliennes et photovoltaïques ou à l'équilibre du système électrique. Il est prudent d'éviter de nommer à la tête des grands organismes publics en charge de ces questions (RTE ou ADEME par exemple) des responsables guidés uniquement par leur vision partisane. Concernant les consommateurs, l'électricité est un bien indispensable pour les utilisateurs domestiques comme pour de très nombreuses entreprises et l'expérience montre que son prix n'est pas correctement régulé par le marché. Un encadrement par l'état est nécessaire.