Publié le 11/01/2023 - 16h51
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E - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
La chaleur fatale dite aussi de récupération (chaleur émise comme "déchet" lors des processus industriels dans la sidérurgie, chimie, les centrales d'incinération d'ordures ménagères, les centrales nucléaires, les data centers, voire pour la régulation thermique des sites tertiaires...) serait suffisante pour chauffer les 500 millions d'européens si nous savions la récupérer. Dans l'ordre de priorité après la sobriété énergétique et l'efficacité énergétique il faut donc privilégier la récupération de cette chaleur fatale avant tout développement de chaleur renouvelable A à D tel qu'indiqué. Pour ce faire : - il faut développer massivement les réseaux de chaleur renouvelables lorsqu'on a une source significative de chaleur de récupération alors qu'en France seul 7% de la population est raccordée à un tel réseau. Pour mémoire dans les pays scandinaves on arrive à un taux moyen de 60% et Copenhague avec 98% des habitants raccordé à de tels réseaux de chaleur et de froid renouvelables va atteindre la neutralité carbone en 2025. Nous pourrions donc faire jusqu'à 10 fois mieux et décarboner toutes les zones urbaines raisonnablement denses. - il faut développer les boucles locales (smart grid thermique et électrique) lorsqu'on a une source de chaleur de récupération plus diffuse issue de data centers ou de sites tertiaires, et là les pompes à chaleur ont un rôle significatif à jour puisqu'elles "concentrent" la chaleur. Une fois toutes les sources de chaleur "de récupération" utilisées sur un territoire, parfois en combinaison avec des pompes à chaleur alimentées avec de l'électricité décarbonée on peut regarder les autres sources de chaleur renouvelable. La situation dépend des spécificités locales mais en grands principes je recommanderai d'instruire: - en priorité la géothermie profonde là ou il y a un gisement (bassin parisien, Bordeaux, Alsace), qui permet d'alimenter de façon pérenne les réseaux de chaleur urbains comme nous avons maintenant plus de 20 ans d'expérience - ensuite la géothermie de minime importance, mobilisable presque partout pour chauffer les immeubles, en combinaison avec des pompes à chaleur - les gisements de biomasse solide ou de biométhane si possible de 3ième génération à la condition que ce soit une ressource locale, et qui n'interfère pas avec la production alimentaire humaine - à noter que l'hydrogène vert fabriqué à partir d'électrolyse de l'eau par de l'électricité décarbonée qui pourrait être injecté jusqu'à 10% dans les réseaux de gaz existants, ni le méthane de synthèse (réaction exothermique entre l'H2 vert et le CO2 récupéré) qui pourrait contribuer à remplacer à terme le gaz fossile ne sont cités? Il me semble qu'il faut explorer toutes les technologies et sources possibles dont l'hydrogène vert qui permet de stocker l'électricité produite par les sources très intermittentes comme le solaire et l'éolien, le biométhane de troisième génération, le méthane de synthèse...
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