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Publié le 11/01/2023 - 17h25

Michael S.

  • E - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

Comme nous sommes dans une phase de "révolution énergétique" qui nécessitera des transformations très profondes il me semble qu'il faut combiner en fonction du champ d'application et de la maturité des technologies les hypothèses A à D ci-dessus mais que au moins temporairement l'état et l'Europe doivent jouer un rôle central. En effet les mécanismes de marché ne tiennent pas suffisamment compte des externalités positives et négatives par exemple en terme d'émissions de CO2 et autres GES. Une économie totalement dirigée n'étant pas efficace d'autant moins que le monde devient de plus en plus complexe, je proposerais que ce rôle central de l'état se limite lorsque c'est possible à donner un cadre et un prix aux externalités positives et négatives (C)? A titre d'exemple une taxe GES (commençons par une taxe CO2) significative d'au moins 100 €/t equivalent CO2 permettrait d'orienter la transition énergétique tout en laissant jouer ensuite les mécanismes de marché (A), l'innovation et la réactivité des acteurs privés? Trouver des mécanismes similaires pour donner un prix aux destructions de l'environnement induites par l'activité minière, pétrolière, la pollution aux particules fines... ce qui conduirait à un renchérissement important du coût des matières premières douloureux certes, mais nécessaire pour induire sobriété, efficacité énergétique tout en maintenant des mécanismes de marché (A et D) arbitrer la transition énergétique? Dans le même esprit pour faire émerger les technologies dont nous aurons besoin demain, comme l'H2 vert pour décarboner les process industriels comme l'acier, le ciment... il y aura temporairement besoin de subventions massives à baisser ensuite progressivement (C initialement puis D). Enfin nous sommes dans un environnement mondial avec des industries qui se localisent mondialement et en concurrence frontale avec nos friennemies chinois et américains. Les politiques européennes et nationales de transition énergétique doivent donc tenir compte des subventions massives effectuées par les chinois (PV, batteries, véhicules électriques...) et nos amis américains (Low Inflation Act...). La taxe carbone aux frontières est certainement un excellent premier pas mais il me semble qu'il faut mettre en place une politique industrielle européenne et française beaucoup plus assertive si nous voulons préserver une certaine activité industrielle et autonomie stratégique. Cela me peine beaucoup de voir la naïveté européenne ces 30 dernière années et le manque de vision stratégique de long terme qui ont conduit à une désindustrialisation, perte de souveraineté et appauvrissement relatifs.