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Publié le 11/12/2022 - 20h53

Sylvain Rebillat

  • D - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

C'est l'ensemble de notre pacte social et du récit collectif qui doivent être revus en profondeur pour engager la radicale et nécessaire transformation de nos modes de vie. Les effets des dérèglements sont déjà existants, mesurés et massifs. Si le changement climatique commence depuis quelques décennies à produire des effets subis par l’ensemble de la biosphère, nos modes de vie ont d’ores et déjà entraîné la sixième extinction de masse, qui menace de plus en plus d’espèces. Dès lors, de simples efforts cantonnés à baisser le chauffage d’un degré, à enfiler un pull ou à rouler en voiture électrique ne permettront absolument pas de répondre aux bouleversements causés par les sociétés humaines qui surconsomment (sixième extinction de masse, chute des espaces vierges, pillage des ressources naturelles, changement climatique, affaissement de la cohésion sociale). Un changement de mode de vie profond, radical et rapide doit être engagé. Les orientations énergétiques du pays et les choix en matière de sobriété énergétique, doivent être pris sur la base des connaissances scientifiques dont nous disposons et de la prise en compte de l’ensemble des crises et effondrements. L’adhésion d’une majorité de citoyen.ne.s au changement radical de mode de vie ne sera accessible que si nous y travaillons collectivement. La place de l’Etat est centrale pour coordonner cette démarche et pour transformer l’imaginaire collectif. Le récit collectif que nous connaissons depuis l’après-guerre, basé sur une recherche de croissance du PIB infinie et sur une consommation effrénée est tout à fait incompatible avec la préservation du vivant et des espaces naturels. L’une des actions à mener par l’Etat est de transformer le récit collectif qui garantit la cohésion sociale. L’Etat devra également s’assurer que toutes les politiques publiques mises en œuvre ne présentent pas de dissonance avec ce récit commun. Par exemple, le maintien de la publicité pour des biens de consommations est tout à fait incompatible avec la recherche de la chute de consommation indispensable à notre survie.