Publié le 12/01/2023 - 17h12
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Notre pays est largement équipé. Il est impératif d’améliorer les installations existantes. La modernisation des turbines et de toute la partie électromécanique des installations permettraient des gains importants de production, allant jusqu’à 30% pour certains équipements. Optimiser l’existant et baisser les impacts sur les cours d’eau c’est faisable, plusieurs cas en France ont relevé les défis : La Romanche dans les Alpes, Poutès en Haute Loire. Sur les cours d’eau à enjeux il faudrait par ailleurs créer des zones qu’on pourrait qualifier de « no go », au sein desquelles il ne sera possible ni de construire de nouveaux ouvrages, ni d’installer de turbines hydroélectriques. Il est faux de croire que les petites centrales hydroélectriques (inférieures à 2 000 MW) participeront au mix énergétique. En effet ces petites centrales représentent un peu plus de 80 % du parc hydroélectrique français en nombre mais moins de 10% en puissance et ce chiffre est porté à peine à 0,23% si on ne comptabilise que les installations sur les moulins (soit un peu plus de 1000 ouvrages !). Compte tenu des impacts sur nos cours d’eau et de nos obligations envers la Directive cadre sur l’eau miser sur le développement des petites centrales hydroélectriques revient à permettre le saccage de nos rivières. Dans le contexte actuel de changement climatique et au vu des observations sur l’année 2022 qui d’après les experts deviendra la norme d’ici quelques décennies, la production d’hydroélectricité sur de petits cours d’eau est en baisse du fait de la baisse des débits dans nos rivières alors investir dans de nouveaux ouvrages est une perte de temps et d'argent pour la transition énergétique (enfin sauf pour les propriétaires revendant leur électricité).
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