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Publié le 13/01/2023 - 18h17

bernard.fontan@yahoo.fr

  • A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980

  • H - Le maintien de filières de gestion des déchets nucléaires sûres et dimensionnées de manière adéquate pour assurer la prise en charge définitive de tous les déchets nucléaires occasionnés par la production d’électricité

  • I - Le maintien d’une politique de R&D visant à développer de nouvelles technologies de réacteurs

Afin d'atteindre la neutralité GES en 2050, la France aura besoin de 850 à 900Twh d'électricité par an, décarbonée évidemment. Seul le nucléaire le permettra d'attendre ce niveau, si ce n'est pas en 2050 alors en 2060. Tous les pays vertueux en décarbonation massive de leur électricité, et SEULS ceux-là, s'appuient sur le nucléaire, l'hydraulique et la géothermie. La France a la chance de disposer de ressources et de compétences uniques et significatives dans le nucléaire et l'hydraulique, sans besoin de technologies utopiques (H2, stockage électrolytique massif .. ). La voie est donc claire, il faut renouveler et développer le parc nucléaire existant (EPR2, puis SMR là où cela a du sens) pour décarboner l'industrie et/ou fournir de la chaleur, afin de remplacer ou plutôt éliminer le gaz dit "naturel" au plus vite. En parallèle il faut renforcer la filière en soutenant de manière déterminée et persistante la recherche et le développement de la génération 4, à neutrons rapides afin de quasiment éliminer la dépendance en carburant et réduire l'impact à long terme des produits de réaction. Par ailleurs il existe une opportunité à hauteur de plus de 400TWh par an de chaleur produite à partir de fossiles, ce qui représente un QUART de la consommation nationale TOTALE d'énergie annuelle. Remplacer une partie importante de cette chaleur par la chaleur fatale des centrales nucléaires permettrait de réduire la consommation de fossile et donc les émissions sans développement technologique utopique. C'est possible, c'est de loin, ce qu'il faut faire, il suffit de le faire, et ne pas se laisser dicter des choix nationaux souverains, essentiels et stratégiques par des compromis politiques européens foireux.