Publié le 13/01/2023 - 20h13
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Nous serons vraisemblablement tous un jour contributeurs, voire producteurs de l'énergie que nous consommons. Soit par des panneaux solaires sur le toit de nos maisons, soit par nos maisons à énergie positive ( Bbio), ou par tout autre moyen de production. Ceci a l'avantage du caractère extensif à l'infini et autant que de besoin de cette production d'énergie, mais aussi celui de la produire là où nous la consommons. Dans le cas de l'hydroélectricité, il y a, tout comme dans le solaire, un vrai potentiel atomisé et inexploité. Il faut tout simplement libérer le potentiel des petites, voire très petites installations. Ceci peut se faire sans même parler de coûts pour le contribuables ou pour l'état, car on parle bien ici d'investissements et d'exploitations privés, souvent à des fins d'autoconsommation ou d'entreprise individuelle. En effet, existe en france une multitude de petits sites potentiels de production que sont les moulins ou petits seuils de création de chutes sur nos rivières. Ces installations ont procuré de tous temps et surtout au début de la révolution industrielle du 19ème siècle (merci à elles) l'une des seules énergies mécaniques significatives à disposition de l'homme. Ces installations ont été implantées au bord des rivières, comme l'humanité s'est implantée au bord des rivières. Elles ont cohabité avec ces rivières, avec leur environnement et leurs milieux vivants, sans pour autant les détruire, les menacer ou les raréfier, de manière irréversible, en tous les cas jusqu'il y a peu (quelques décennies), avant que n'interviennent d'autre paramètres bien plus destructeurs, comme les pollutions agricoles ou industrielles notamment, comme l'urbanisation à outrance avec ses ruissellements ravageurs. Les impacts de ces installations sont depuis longtemps intégrés au paysage, dans les milieux vivant, dans notre ordinaire, dans notre bon sens : c'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles la petite hydroélectricité ressort avec le solaire comme l'ENR la plus populaire en france (enquête IFOP SER 2021). Or, dieu sait si les impacts environnementaux des futures ENR relèvent d'une sensibilité extrême voire exacerbée chez l'individu français, devenu, sinon zadiste, contestataire devant le moindre projet d'éolienne ou de méthanisation, au nom de concepts divers et plus ou moins opportuns face à la concurrence des enjeux. Nous sommes donc en présence d'un potentiel énergétique bien adapté, bien réparti sur le territoire et des plus aisé à monopoliser, qui ne demande qu'à être libéré par les autorités administratives. Les propriétaires de moulins, souvent passionnés, s'empareront de cette opportunité en comptant sur leur propres deniers !, ce qui aura inéluctablement comme effet secondaire un retour vers la rivière, sa gestion, son entretien, participant sans doute à sa résurrection. Les moulins, multiséculaires pour beaucoup d'entre eux, ont assuré du service à l'ère des débuts industriels. Bâtis avec l'intelligence et le bon sens de l'Humanité, comme l'un des ses chefs d'oeuvre (3ème patrimoine de france quand même !), ils peuvent, ils doivent aujourd'hui assurer une conversion participative à l'ère des énergies renouvelables,aussi modeste soit-elle. Aucun argument de quelle que nature et de pertinence qu'il soit, ne convaincra jamais personne de sensé qu'il ne puisse en être ainsi face aux enjeux qui se profilent.
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