Publié le 13/01/2023 - 22h44
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C - La résilience au changement climatique
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F - Le maintien d’un niveau de sûreté parmi les plus élevés du monde
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J - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
Résilient au changement climatique, eh bien justement, le nucléaire ne l'est pas. Que les fleuves se réchauffent trop et la centrale qui s'y refroidit doit être arrêtée. Que le débit du fleuve se réduise trop du fait de la sécheresse, même conséquence. Qu'une submersion se produise pour une centrale située au bord de la mer ou dans un estuaire, et c'est la catastrophe (or les submersions vont devenir plus fréquentes avec le changement climatique). De plus, on nous fait croire que les centrales nucléaires n'ont pas d'impact sur le climat, c'est faux. Elles vaporisent de très grandes quantités d'eau, réchauffant donc l'atmosphère. Elles laissent aussi échapper du SF6 (hexafluorure de soufre), un gaz utilisé comme réfrigérant : les fuites représentent 1,3 à 2 tonnes par an, soit l’équivalent de 30 000 à 45 000 tonnes de CO2 en pouvoir réchauffant du climat, et ce gaz persiste dans l’atmosphère pendant plus de 3000 ans ! (Source : magazine Silence, qui reprend les données d’un rapport de l’Autorité de Sûreté Nucléaire de novembre 2021). Nous devons être très reconnaissants à tous les responsables, ingénieurs et travailleurs du nucléaire, qui veillent à la sécurité, mais leur tâche devient impossible à mesure que les centrales vieillissent, et malheureusement un accident nucléaire est à craindre en France, ce qui serait une terrifiante catastrophe. Il faut sortir du nucléaire au plus vite (voir le scénario Négawatt). La question H est assez perverse, car il n'existe pas vraiment de filière sûre et pérenne pour les déchets radioactifs. Quant au démantèlement des centrales définitivement arrêtées, je ne suis pas sûre que ce soit une solution. Il vaudrait mieux, à mon sens, les laisser se refroidir le temps qu'il faudra, et puis les recouvrir d'un épais manteau capable de durer jusqu'à la fin de la radioactivité des éléments qu'elles contiennent, car on ne sait pas où les mettre. Je suis opposante au nucléaire depuis le début, et consciente aussi du dérèglement climatique depuis des décennies : les impasses énergétiques d'aujourd'hui étaient tout à fait prévisibles, mais la sobriété n'a jamais été encouragée ou suscitée par l'Etat français !
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