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Publié le 13/12/2022 - 15h31

FM89

  • B - Des efforts plus modérés, conduisant à des réductions plus limitées des besoins énergétiques par rapport au niveau actuel. Ce scénario reposerait tout de même sur un développement important des pratiques de sobriété, notamment sur la température moyenne du chauffage (baisse de 1°C en moyenne) et la consommation d’eau chaude, et sur une utilisation stable des appareils électroniques et électro-ménagers par rapport à aujourd’hui.

La question revient à considérer que seul le choix d'une forte réduction de la température de chauffage permettra d'atteindre une réduction d'énergie importante. Or les pays nordiques nous ont montré depuis longtemps qu'une politique de rénovation de l'habitat ambitieuse permet d'assurer à la fois faible consommation énergétique des logements et confort pour les occupants. C'est le plus urgent ! Le constat reste toutefois valable pour beaucoup d'infrastructures partagées : quel est le sens de chauffer un local commercial, un grand hall, un lieu de passage, à plus de 20°C? A titre personnel, j'ai fortement réduit le chauffage mais j'ai pu constater autour de moi à quel point le sujet est polémique. De même il faut faire une distinction entre les usages : sur les besoins quotidiens & de base les progrès ne peuvent qu'être limités (lave linges, lave vaisselles, qui peuvent toutefois être mieux utilisés, de nuit notamment). Par contre on peut se poser la question d'autres besoins nettement moins utiles et énergivores : piscines (chauffées via des pompes à chaleur), spa "premiers prix", éclairages extérieurs. On ne va pas demander à quelqu'un d'arrêter de laver ses vêtements alors que son voisin chauffe une piscine ! Je passe sur le cas des petits équipements électroniques : à demander à tout le monde d'éteindre une box internet la nuit ou de débrancher un chargeur on détourne l'attention, il faut s'attaquer aux grosses sources de consommation. Un tarif adapté de l'énergie permettrait de distinguer ces besoins utiles des autres.