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Publié le 14/11/2022 - 15h15

gabin.jesus@gmail.com

  • A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets

90% de l’hydroélectricité produite actuellement provient des 400 concessions de l’état, autrement dit la petite hydro représente 87% des installations pour moins de 10% de l’énergie produite. Les sites permettant l’installation de telles centrales sont déjà intégralement équipés et le potentiel de développement repose uniquement sur les microcentrales. Leurs impacts environnementaux ne sont pas pour autant « micro » puisque ces installations sont souvent implantées sur des petits cours d’eau de montagne aux débits modérés et nécessitent donc des tronçons court-circuités importants pour maximiser le dénivelé et de turbiner la moindre goutte d’eau pour être rentable. Au final, il n’y a que le débit réservé qui coule entre les cailloux sur les kilomètres court-circuités par l’ouvrage pendant 80 à 90% du temps ; débit vraisemblablement insuffisant à en juger l’état des peuplements piscicoles en aval des prises d’eau. Les projets retenus dans les appels d’offre du ministère de l’écologie ne font pas exception et sont pour la plupart situés sur des zones à forts voir très forts enjeux environnementaux : le choix des sites se fait uniquement sur des critères techniques et économiques. Les microcentrales n’apportent rien en termes d’équilibre des réseaux et le coût de production des nouvelles centrales est important ; celles-ci ne sont viables que grâce aux aides financières de l’état. La PPE estime qu’il est possible d’augmenter la puissance installée de 3.5 à 4.7% d’ici 2028 dont 60% par de l’amélioration de l’existant ; le potentiel énergétique des nouvelles installations est donc quasiment négligeable. En résumé, le ratio coût / bénéfice est clairement défavorable à l’installation de nouvelles centrales hydroélectriques, que ce soit en terme économique ou écologique : mieux vaut se limiter à optimiser l’existant. Même essayer de développer des projets avec un « potentiel significatif » et une « sensibilité environnementale quasi-nulle » (Cf réponse 2) semble risqué au regard des faibles bénéfices attendus.