Publié le 14/11/2022 - 17h32
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E - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
Pour moi, il n'y a pas UN choix unique pour tous les types d'énergie. Certaines se prêtent aux lois du marché, d'autres moins, et une (l'électricité) pas du tout. L'électricité : 1 - n'est pas stockable (ou très mal), 2 - il faut produire à chaque seconde exactement ce qui est consommé (sinon la tension fluctue trop pour qu'on puisse utiliser les appareils, c'est un loi de la physique...), 3 - les moyens de production ne sont pas comparables (en structure de coûts comme le ratio frais fixes/frais variables, en possibilité de réglage pour répondre au point précédent, etc. 4 - il faut un réseau pour mutualiser les consommations et les productions (et cela a un avantage : comme toutes les consommations n'ont pas lieu en même temps, il faut moins d'installations de production que si chacun produisait pour lui - donc c'est bien moins couteux - de 3 à 6 fois moins) 5 - production, réseau et consommation (donc comptage) sont liés : on peut jouer sur la consommation pour aider à respecter le point 2 6 - les moyens de production offrant à la fois possibilité de réglage, bas coût et coût stable (car composé essentiellement de frais fixes) sont ceux qui nécessitent de très gros capitaux et donc un amortissement long. Ce sont ceux qui garantissent une stabilité des prix. (et c'est le nucléaire). Du coup, un acteur privé sans garantie d'enlèvement ne sera pas intéressé et la France ne sera pas dotée de ce genre de moyen qui stabilise le prix de l'électricité (et on le voit : depuis l'ouverture des marchés de l'électricité, le prix de celle-ci ne cesse de monter, avec l'emballement récent, qui n'a que peu à voir en réalité avec la guerre de Poutine, mais plutôt avec un souci systémique). Donc, tout ceci montre que l'électricité n'est pas un produit adapté pour être "au marché". Et cela conduit à avoir un acteur étatique groupant toutes les installations de production, de transport, de distribution. Bref, EDF avant ouverture des marchés. Qui savait produire à bas prix (en particulier parce qu'intégrée verticalement et vendant à prix coutant, au lieu de l'empilement d'acteurs actuels, qui cherchent tous à marger), avec une bonne qualité. Et auquel l'Etat pourrait fixer des objectifs de développement de tel ou tel moyen - éolien, etc - que les ingénieux sauraient gérer plus intelligemment et pour moins cher que les acteurs privés actuels, et dont le coût serait réparti sur les autres moyens sans distorsion de concurrence entre producteurs comme actuellement - puisqu'un seul production qui ferait la balance). Côté gaz : produit stockable, et adaptable à une économie de marché. A noter toutefois que GDF, grâce à son monopole, était assuré d'un volume de vente, et donc pouvait passer sans souci des contrats de très long terme avec des pays producteurs (puisque débouché quasi-sûr pour GDF). Et donc pour moins cher (puisque le pays vendeur était assuré de vendre un volume garanti pendant des années). Donc, le monopole avait un certain intérêt pour acheter du gaz naturel (mais qui est source de CO2...). Pour les autres énergies : - biomasse : il y a forcément un monopole naturel si un seul acteur dans une zone. Et si cet acteur est privé, il ne fera pas de philanthropie : il cherchera à maximiser ses bénéfices (c'est le fonctionnement logique d'une entreprise privée). Il faut donc veiller à ce que des monopoles privés ne se constituent pas. - fioul : le marché libre a fait ses preuves (en bien ou en mal, certes)
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