Partager la page

Publié le 14/11/2022 - 17h49

MIKAFD03

  • A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets

Contrairement aux idées reçues, l'hydroélectricité est une énergie renouvelable certes mais ce n'est pas une énergie verte. Elle entraîne des impacts néfastes sur les milieux aquatiques et sur la biodiversité associée à ces milieux : - la création de seuils et de retenues provoquant une rupture de la continuité écologique et sédimentaire, un réchauffement de la température de l’eau, une accumulation des sédiments, une concentration des substances polluantes dans la retenue, concentration dont les effets sont multipliés lors des chasses. - une réduction des débits sur les tronçons court-circuités provoquant une diminution des habitats par celle du débit, une altération de la qualité de l’eau (thermie, taux d’oxygène…) et par conséquent des modifications de la faune et de la flore. - des mortalités de poissons parfois très importantes lors du passage dans les turbines. - des impacts ponctuels et forts, lors des opérations de vidanges nécessaires à l’entretien et au fonctionnement de la centrale hydroélectrique. - le non-entretien des passes à poissons par l’exploitant. La production énergétique d’origine hydroélectrique représente une part non négligeable d’électricité en France et il s’agit d’une énergie renouvelable, il convient donc de chercher à optimiser l’existant, sous réserve de non dégradation. Eu égard aux impacts sur les cours d'eau dont une majorité sont loin du bon état exigé par la DCE, la création de nouveaux équipements n'est pas souhaitable notamment des projets de très petite hydroélectricité. En effet, elle est peu productive, difficilement contrôlable, au service des intérêts privés et générant de forts impacts pour le cours d’eau au regard de la faible production électrique obtenue. Enfin, dans la perspective du réchauffement climatique qui prévoit une diminution du débit des cours d'eau jusqu'à 40%, des projets qui pourraient être rentables aujourd'hui ne le seront certainement plus demain avec des préjudices irréversibles pour les milieux aquatiques.