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Publié le 15/11/2022 - 15h10

N. Boidin

  • A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets

Tout d’abord, rappelons que 90% de l’hydroélectricité produite actuellement provient des 400 concessions de l’état (grands barrages notamment), alors que la petite hydro (micro et picocentrales) représente 2300 installations pour moins de 10% de l’énergie produite. Les sites permettant l’installation de « petites » centrales sont déjà intégralement équipés et le potentiel de développement global hydroélectrique repose uniquement sur ces dernières. Cependant, les impacts environnementaux de ces centrales sont loin d’être négligeables : rupture de la continuité écologique, réduction drastique des débits dans les tronçons court-circuités, blocage sédimentaire et incision du lit… En bref, les microcentrales n’apportent rien en termes d’équilibre des réseaux, mais pour un coût de production important : celles-ci ne sont viables que grâce aux aides financières de l’état (contrat de rachat de l’électricité). La PPE estime qu’il est possible d’augmenter la puissance installée de 3,5 à 4,7% d’ici 2028 dont 60% par de l’amélioration de l’existant, et ce sans la prise en compte des effets réels du changement climatique déjà l’œuvre…Le potentiel énergétique des nouvelles installations est donc quasiment négligeable. En bref le ratio coût / bénéfice est donc défavorable à l’installation de nouvelles centrales hydroélectriques, que ce soit en terme économique ou écologique ; les quelques KWh à gagner justifient-ils vraiment un sacrifice des derniers tronçons encore préservés et vivants ?