Publié le 16/01/2023 - 10h17
-
A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Nous relayons la position de notre Fédération Nationale, que nous partageons : L’hydroélectricité, énergie renouvelable, entraine des impacts très lourds pour les milieux aquatiques : blocage des poissons, perturbation plus ou moins importante de la continuité écologique et sédimentaire, augmentation de la température de l’eau, modification du régime hydrologique etc… Il est nécessaire de rappeler que l’hydroélectricité, au-delà d’être considérée comme une énergie renouvelable qui ne produit « soi-disant » pas de gaz à effets de serre (St-Louis et al. (2000) : "les réservoirs boréaux et tempérés émettraient environ 364 gCO2equ. m-2 an-1 .") reste impactante pour les rivières : - la création de seuils et de retenues provoquant une rupture de la continuité écologique et sédimentaire, un réchauffement de la température de l’eau, une accumulation des sédiments, - une concentration des substances polluantes dans la retenue, concentration dont les effets sont multipliés lors des chasses. - une réduction des débits sur les tronçons court-circuités provoquant une diminution des habitats par celle du débit, une altération de la qualité de l’eau (thermie, taux d’oxygène…) et par conséquent des modifications de la faune et de la flore. - des mortalités de poissons parfois très importantes lors du passage dans les turbines. - des impacts ponctuels et forts, lors des opérations de vidanges nécessaires à l’entretien et au fonctionnement de la centrale hydroélectrique. - le non-entretien des passes à poissons par l’exploitant. En conclusion, la position de la FNPF et de la FDPPMA26 est la suivante : Consciente que la production énergétique d’origine hydroélectrique représente 12,3% de la production d’électricité en France et qu’il s’agit d’une énergie renouvelable, nous nous positionnons comme étant favorable à l’optimisation de l’existant, sous réserve de non dégradation. Nous nous opposons à la création de nouveaux équipements et est hostile à la très petite hydroélectricité : peu productive, difficilement contrôlable, au service des intérêts privés et générant de forts impacts pour le cours d’eau au regard de la faible production électrique obtenue. Nous défendons très fermement : - La notion de continuité écologique, notion essentielle à la reconquête du bon état écologique. - La mise en œuvre du plan de restauration de la continuité écologique en particulier la gestion des 80 à 100 000 ouvrages de toute nature majoritairement sans utilité. - La mise en œuvre du plan de gestion des ouvrages prioritaires anguilles. - La mise en œuvre de la séquence "Eviter réduire compenser".
Partager la page
Soutiens