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Publié le 16/01/2023 - 12h26

FNE Allier

  • A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets

Nous assistons à la multiplication de projets et de réalisations de constructions de petites centrales hydroélectriques sur les dernières rivières et les derniers ruisseaux qui ont un fonctionnement naturel. Or, tous ces projets impactent fortement les milieux aquatiques. A ce jour, nous savons que plus de 50% de nos cours d’eau sont en mauvais état. En sus de subir une pollution de leurs eaux, un réchauffement lié aux épisodes de grosses chaleurs et de sécheresse conduisant à un asséchement de certains cours d’eau de façon plus précoce, plus longue mais aussi sur un plus grand nombre, ils doivent aussi subir la pression des prélèvements et une diminution de surface de leurs écosystèmes. En effet, on assiste à une réduction voire une disparition de ripisylves, de haies bocagères impactant ainsi les milieux. Et aujourd’hui, on voudrait accroître cette pression en construisant de nouvelles installations hydroélectriques ? Il faut dire stop ! La biodiversité est menacée de toutes parts. Par ailleurs, ce type d’installation ne démontre pas sa réelle contribution à la transition écologique. Il convient de préférer s’attacher à la rénovation des installations existantes (qui représentent 90% de l’existant) avant de vouloir développer de nouvelles. Par ailleurs, la biodiversité ne doit, en aucun cas, faire les frais d’une fuite en avant de nos sociétés, trop préoccupée à vouloir maintenir un système devenu obsolète. Il faut avoir une vision systémique de nos problèmes et non les traiter par le bout de la lorgnette.