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Publié le 16/01/2023 - 22h25

Quent

  • D - La garantie – au maximum – de notre indépendance énergétique et industrielle, en assurant autant que possible notre autonomie sur les composants, les technologies, les filières industrielles et les matières premières (acier et terres rares pour les éoliennes, modules photovoltaïques pour la production solaire, métaux critiques pour les batteries électriques, etc.) et les combustibles (uranium pour le nucléaire)

  • E - La minimisation du coût global du système électrique (moyens de production, moyens de flexibilité et de stockage, évolution des réseaux) pour conserver un prix de l’électricité compétitif pour les consommateurs

L'empreinte géographique ne me semble pas une priorité. Il faudra selon moi mettre les énergies renouvelables là où les gisements seront les plus prometteurs (avec quelques éventuelles dérogations pour les zones protégées), les autres moyens de production là où cela est possible et abordable économiquement (centrale nucléaire près d'une source froide, toutes les centrales hors des zones à risque de submersions, centrales à gaz proches des réseaux de gaz existants...). Le mix électrique choisit va influencer l'industrie, et conduire au développement de nouvelles filières (renouvelable notamment). Les scénarios de RTE intègrent déjà des contraintes de capacité de l'industrie à suivre les rythmes de construction. Le scénario M0 me semble toutefois trop optimiste sur les capacités de construction en renouvelable. La garantie de notre indépendance est pour moi très importante, mais peut s'inscrire dans une collaboration européenne. En particulier, un effort important doit être développé selon moi pour se libérer de la dépendance au gaz hors UE, afin de décorreller les prix du gaz volatils (surtout en se basant sur le gaz de schiste américain) et ceux de l'électricité. Des filières européennes de production et recyclage d'éoliennes / modules PV / batteries me semble indispensable. La minimisation du coût global me semble très important, car une électricité bon marché permettra selon moi d'accompagner efficacement d'autres mesures de décarbonation et de bénéficier aux consommateurs européens. De plus, les moyens financiers importants qui ne seront pas investis dans la transition électrique pourront l'être dans les autres secteurs. J'aurai aimé pouvoir inclure le maintient d'une électricité très bas carbone (je ne pense pas qu'il y ait assez de gisements en biogaz pour autant de gaz que prévu dans certains scénarios RTE, et les batteries ont actuellement une empreinte très mauvaise)