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Publié le 16/01/2023 - 23h59

ASSOCIATION ICE INITIATIVES POUR LE CLIMAT ET L'ENERGIE

  • B - La compatibilité du mix énergétique français avec un scénario de réindustrialisation de la France, et notamment la compétitivité de ce mix énergétique

  • D - La garantie – au maximum – de notre indépendance énergétique et industrielle, en assurant autant que possible notre autonomie sur les composants, les technologies, les filières industrielles et les matières premières (acier et terres rares pour les éoliennes, modules photovoltaïques pour la production solaire, métaux critiques pour les batteries électriques, etc.) et les combustibles (uranium pour le nucléaire)

Au regard de la production déjà décarbonée de la production d’électricité en France, du principe de subsidiarité, et des engagements pris par la France pour lutter efficacement contre le risque d’effet de serre climatique, la programmation abusive d’un développement massif de moyens de production intermittents, avec des coûts significatifs directs et indirects et des risques sur le système électrique, doit être suspendue. Ne pas respecter la priorité préalable sur le confortement du pilotable décarboné, et ne pas réaliser en conséquence un tel moratoire sur l’intermittent massif pourrait conduire, dans la situation de fragilité actuelle du système électrique en France, soit à augmenter les émissions de gaz à effet de serre, notamment par l’importation d’une électricité carbonée, soit à augmenter encore le risque de « black-out » sur le système électrique. Le caractère inacceptable d’une exposition volontaire de la France à un seul de ces deux risques majeurs, avec de forts enjeux associés de protection et de santé de la population comme de l’environnement, légitime de fait, au titre même du principe de précaution, un tel moratoire concernant le développement massif des productions intermittentes pour la production d’électricité. Les petites productions intermittentes peuvent ne pas être concernées par un tel moratoire au regard des niveaux de puissance engagées et afin de maintenir ouvertes des options renouvelables pour des systèmes insulaires ou pour le futur quand les marges du système électrique auront pu enfin être reconstituées. Les moyens de financement qui seront dégagés d’un tel moratoire seront utilement déployés pour procéder aux investissements nécessaires et importants dans l’isolation des bâtis et dans le développement du ferroviaire interconnecté entre territoires, en bénéficiant enfin de l’électricité décarbonée déjà disponible en France, pour le plus grand intérêt du plus grand nombre et des territoires. Des scientifiques experts reconnus (Le professeur André Berger en particulier) du climat ont alerté les responsables français et européens que le recours aux énergies prétendues renouvelables photovoltaïques et éoliennes sont « une ineptie ». En effet toutes les expériences récentes montrent que les investissements massifs dans l’éolien et le solaire photovoltaïque, refusés au nucléaire, ont provoqué simultanément une dépendance accrue envers des sources d’énergie lointaine, incertaines et chères, un accroissement des émissions de CO2, une hausse vertigineuse des prix de l’électricité pour les ménages et les entreprises, et des risques de coupures et de « black out ». Notre dépendance aux énergies fossiles à l’égard des pays étrangers affecte notre souveraineté. En pleine crise ukrainienne, si des pipe-lines ont été fermés, les importations de GNL (gaz liquide) en Europe en provenance de la Russie- achetées à prix d’or ont bondi de 13% (2022). Celles en provenance d’Amérique du Nord (gaz de schiste principalement) ont bondi de 150% en 2022.