Partager la page

Publié le 16/12/2022 - 23h25

J. Guerry

  • C - La répartition des installations d’énergie renouvelables de manière équilibrée et diffuse sur le territoire, avec des impacts locaux a priori plus modérés mais qui touchent l’ensemble du territoire

  • E - La minimisation du coût global du système électrique (moyens de production, moyens de flexibilité et de stockage, évolution des réseaux) pour conserver un prix de l’électricité compétitif pour les consommateurs

C- Les énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse, ...) sont des énergies diffuses. Il est donc logique de les développer avec une répartition équilibrée sur l'ensemble du territoire français. Les installations photovoltaïques devront être développées sur les toitures, parkings, voiries, .. des grandes villes afin que le milieu rural ne subissent pas tous les impacts et que le développement des parcs photovoltaïques au sol reste limité. Les moyens de stockage doivent aussi être répartis sur l'ensemble du territoire, sauf ceux, comme les stations de pompage-turbinage qui dépendent d'un contexte géographique particulier. Des interconnexions doivent être développées. E- Il est important de conserver un prix abordable pour les consommateurs, au moins pour les kWh nécessaires aux besoins vitaux de base. Quelque soit le mix énergétique, la modernisation et l'adaptation des réseaux électriques (qui sont vieillissants) sont nécessaires. Une répartition des productions sur l'ensemble du territoire sera un facteur d'économie pour les réseaux d'interconnexion (moins de puissance à transporter). Les scénarios avec 100 % d'énergies renouvelables en 2050 / 2060 seront les plus économiques, du fait de la compétitivité actuelle de ces énergies et de la baisse des coûts de stockage avec leur développement industriel. A l'inverse, les scénarios avec un nouveau programme nucléaire verront des coûts plus élevés qu'avec les énergies renouvelables et nécessiteront un fonctionnement en base pour rester économique, fonctionnement incompatible avec des énergies renouvelables intermittentes, sauf à limiter le développement de ces énergies (et renchérir le coût de la production électrique). Actuellement les coûts des installations photovoltaïques et éoliennes sont parfaitement connus et maîtrisés alors que les coûts des nouveaux réacteurs nucléaires ne sont que des hypothèses probablement sous-estimés comme l'expérience le prouve (EPR de Flamanville : 3,3 Md€ au départ pour plus de 19 Md€ actuellement).