Publié le 17/01/2023 - 00h16
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A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980
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E - L’installation de nouveaux réacteurs nucléaires en priorité sur des sites de production d’électricité nucléaire existants
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F - Le maintien d’un niveau de sûreté parmi les plus élevés du monde
Au vu du risque de délestage, voire de « black-out », La France doit renforcer de manière privilégiée la production pilotable décarbonée d’électricité. A ce titre, l’énergie nucléaire, en tant que pilier avec l’hydraulique en France de la production pilotable décarbonée d’électricité, doit être soutenue et renforcée. Le bridage de la puissance nucléaire installée et la programmation des arrêts anticipés de 14 réacteurs, tels qu’actuellement prévus dans la loi décrivant la Programmation Pluriannuelle de l’Energie, doivent être supprimés. La limite à 2045 pour la dépose de nouveaux permis de construire pour un nouveau réacteur dans la taxonomie européenne doit être supprimée ainsi que toute référence à une caractérisation transitoire de l’énergie nucléaire en France ou en Europe. Les études et travaux pour poursuivre la durée d’exploitation, en toute sûreté, doivent être confortés. Les études sur les augmentations de puissance du nucléaire existant doivent être réouvertes. Les études de développement de nouveaux réacteurs EPR et SMR doivent être poursuivies. Les chantiers EPR2 doivent être engagés sans plus tarder. Les chantiers de Cigeo pour le stockage ultime des déchets MAVL et HAVL, et ceux des futurs centres nécessaires pour le stockage des déchets FAVL doivent être également entrepris sans tarder. Les études portant sur la filière à neutrons rapides (ASTRID) doivent être reprises. La fermeture du cycle du combustible doit être confortée par une mise à niveau des usines associées et la valorisation de toutes les matières fissiles et fertiles présentes sur le territoire français. Le renforcement des organismes de recherche et de formation doit accompagner ce développement industriel. Le partenariat de long terme associé à ce nouveau développement du nucléaire en France avec des industriels fournisseurs et utilisateurs de l’électricité produite permettra de garantir le renouvellement des compétences et des investissements industriels nécessaires sur la durée. Il permettra de contribuer à une reconstitution en profondeur du tissu industriel de la France qui contribuera lui-même à retrouver la maitrise industrielle de la filière et la maitrise des coûts et délais. Ce nouveau développement nucléaire devra aussi être accompagné en France comme dans les autres pays en Europe, et dans les nouveaux pays accédant au nucléaire dans le monde, par des actions de formation et de compagnonnage sur la culture de sûreté nucléaire, à tous les niveaux de décision ou d’exécution, pour préserver la nécessaire priorité une à la sûreté nucléaire qui en conditionne son développement. Notons qu’en cette matière il faut se réserver de lâcher la proie pour l’ombre. S’il est nécessaire d’étudier toutes les innovations possibles, il ne faut pas abandonner ce qui marche ou a marché pour des concepts ou des systèmes très éloignés de leur réalisation ou de leur mise en œuvre opérationnelle et industrielle.
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