Publié le 17/01/2023 - 12h42
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Le développement de nouveaux sites n'est pas opportun. En effet, ces nouveaux sites seraient essentiellement des petites centrales hydroélectriques produisant peu d'électricité à un coût élevé (faible rentabilité économique) tout en ayant un fort impact négatif sur les milieux aquatiques. Il faut au contraire optimiser le parc des grandes centrales hydroélectriques publiques qui produisent actuellement 90% de l'hydroélectricité. Ces 400 grandes centrales ont une moyenne d'age de 60 ans et utilisent pour la plupart des technologies dépassées au regard des progrès techniques réalisés depuis. De plus, les concessionnaires (EDF, CNR...) ont pour des raisons de coût entretenu à minima les ouvrages, ce qui pose désormais des problèmes de sécurité et entraîne une baisse de la production d'électricité. Par exemple, les lacs de barrage se remplissent progressivement de sédiments (des graviers au limon) faisant baisser la quantité d'eau stockée et donc la production d'électricité. Il faudrait de temps en temps retirer l'ensemble de ces sédiments, ce qui n'est quasiment jamais fait car c'est une opération coûteuse; les concessionnaires privilégient les chasses qui sont moins coûteuses mais qui bouleversent les milieux aquatiques en aval et ne concernent que les sédiments les plus fins. En résumé, la contribution de l'hydroélectricité à la transition énergétique sera faible de toute manière puisqu'il n'y a pas vraiment de nouveaux sites pouvant produire de l'électricité en quantité significative. Par contre, il faut profiter de la transition énergétique pour rénover les grandes centrales hydroélectriques publiques : sécuriser, limiter les impacts sur les milieux aquatiques et améliorer la productivité.
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