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Publié le 17/01/2023 - 15h44

CNR - Compagnie Nationale du Rhône

  • B - La compatibilité du mix énergétique français avec un scénario de réindustrialisation de la France, et notamment la compétitivité de ce mix énergétique

  • D - La garantie – au maximum – de notre indépendance énergétique et industrielle, en assurant autant que possible notre autonomie sur les composants, les technologies, les filières industrielles et les matières premières (acier et terres rares pour les éoliennes, modules photovoltaïques pour la production solaire, métaux critiques pour les batteries électriques, etc.) et les combustibles (uranium pour le nucléaire)

Quel avenir énergétique souhaitons-nous pour la France ? La crise énergétique actuelle constitue à la fois un frein et une opportunité dans la course vers la neutralité carbone. A court terme, les tensions sur l’approvisionnement énergétique des Etats européens combinées à une hausse historique des prix de marché ont nécessité des mesures d’urgence. En France, depuis fin 2021, la puissance publique a ainsi consacré plus de 110 milliards d’euros à des mécanismes de soutien des entreprises et des ménages, dont certains ont eu pour effet de subventionner l’utilisation des énergies fossiles. Mais dans le même temps, la prise de conscience collective des fragilités du système énergétique français et de sa dépendance à l’égard des importations d’hydrocarbures peut constituer un point de bascule pour tendre vers l’indépendance énergétique. La concertation qui s’ouvre aujourd’hui doit donc permettre de répondre à des besoins immédiats et de nourrir une stratégie du temps long, à laquelle CNR (Compagnie Nationale du Rhône) entend contribuer en tant que premier producteur français d’électricité 100 % renouvelable, aménageur historique de la vallée du Rhône et concessionnaire d’un territoire de plus de 30 000 hectares. De la crise actuelle, des différents rapports d’experts publiés ces dernières années, mais surtout de son expérience de terrain presque centenaire, CNR a tiré cinq convictions. 1. Demain, comme aujourd’hui, l’énergie la moins chère et la moins polluante sera celle qu’on ne consommera pas. L’atteinte de la neutralité carbone dépendra de notre capacité à optimiser et à réduire la consommation globale d’énergies primaire et finale en adaptant les procédés industriels et les modes de vie. 2. La réduction de la dépendance de la France vis-à-vis des pays producteurs d’hydrocarbures et la sortie des énergies fossiles nécessitent de verdir la production de gaz, de développer des réseaux de chaleur et de froid renouvelables, mais surtout d’électrifier significativement les usages. Ce dernier volet implique de développer rapidement de nouvelles capacités de production d’électricité renouvelable, sans négliger le potentiel de l’énergie hydraulique. 3. Le développement des énergies renouvelables dans les territoires dépendra sensiblement de deux facteurs : leur appropriation par les acteurs locaux et la maîtrise de leur impact sur l’environnement et sur certaines activités essentielles telles que l’agriculture. Cela implique d’inscrire ces projets dans de nouveaux schémas de gouvernance, de financement et de redistribution de la valeur créée au bénéfice des territoires. 4. La préservation de l’eau, en tant que ressource naturelle vitale particulièrement menacée par les effets du changement climatique, est l’autre grand défi de ces 30 prochaines années. Ce bien essentiel pour la biodiversité, la société et l’économie joue également un rôle central dans la production d’électricité en France et doit à ce titre être placé au cœur du débat sur l’avenir du mix énergétique. 5. Les technologies qui permettront de relever le défi de la neutralité carbone en moins de 30 ans existent déjà en grande partie. Pour produire une électricité renouvelable, l’hydraulique, l’éolien et le photovoltaïque sont des technologies matures avec des coûts de production relativement faibles. Pour autant, continuer d’innover dans les énergies renouvelables et dans leurs moyens d’accompagnement tels que le stockage et la flexibilité à grande échelle est nécessaire pour répondre à ce défi majeur. C’est en s’appuyant sur ce socle de convictions que CNR entend porter des propositions et des solutions concrètes pour continuer d’agir, et ainsi nourrir le débat public des prochains mois dont l’issue fixera la nouvelle feuille de route énergétique de la France.