Publié le 17/01/2023 - 15h50

• A - L’incertitude quant aux changements et contraintes que la transition énergétique pourrait faire peser sur nos modes de vie et notre quotidien

Consommer moins et mieux pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles : La crise énergétique actuelle a mis en évidence les fragilités du mix énergétique français. Captive des énergies fossiles qui représentent encore 63 % de son mix énergétique, la France paye cher le prix de sa dépendance aux hydrocarbures importés. Premier exportateur historique d’électricité bas carbone en Europe, notre pays a dû aussi pour la première fois depuis plus de 40 ans acheter massivement de l’électricité à ses voisins européens pour pallier l’indisponibilité d’une partie de son parc nucléaire, et anticiper un risque inédit de coupures sur le réseau cet hiver. Ces faits majeurs, qui démystifient l’image d’une France à l’abri de tout défaut d’approvisionnement en énergie, démontrent que c’est une réponse de long terme qu’il faut apporter pour sécuriser ce bien de première nécessité et bâtir un mix énergétique neutre en carbone à horizon 2050. Pour répondre à ces objectifs, la nécessaire planification énergétique devra activer deux leviers : consommer moins d’énergies et réduire la part des énergies fossiles en augmentant celle de l’électricité renouvelable dans notre mix global. Consommer moins implique d’investir dans l’optimisation énergétique de nos outils industriels, dans la rénovation des bâtiments résidentiels et tertiaires, mais aussi de repenser les pratiques individuelles et industrielles pour se déplacer, se chauffer, produire, etc. Sur ce dernier point, les citoyens, les collectivités et les industriels prouvent à nouveau en cette période hivernale qu’ils savent se mobiliser quand la situation l’exige. Cela étant, même si la France parvient à réduire de 40 % sa consommation nationale d’énergie d’ici 2050 comme le préconise RTE, elle devra impérativement se doter de nouvelles capacités de production d’électricité bas-carbone.